Encore des poissons au lac du Moulin

Des carcasses de poissons ont été aperçues sur les berges du lac du Moulin, dans le parc national du Mont-Saint-Bruno. Un phénomène qui se répète, se manifestant pour une deuxième fois en moins d’un mois. 

« À la suite de ma récente visite au parc national du Mont-Saint-Bruno, j’ai constaté un phénomène que votre journal a documenté au début avril. Plusieurs carpes mortes longeaient le bord du lac! », nous écrit M. Gélinas le 1er mai.

Des photos ont aussi été mises en ligne sur les réseaux sociaux une semaine plus tôt, le 22 avril, sur lesquelles apparaissent d’autres poissons morts à la surface de l’eau. « Lac du Moulin, plus d’une trentaine de carpes, d’une quarantaine de centimètres, mortes, échouées sur les berges. »

De son côté, M. Gélinas estime que la situation n’est pas terminée. « Je crois que le problème n’a pas été réglé, puisque des carcasses sont toujours présentes en bordure du lac! Choquant et disgracieux! »

« Il est donc fort probable de voir réapparaître des carcasses pendant quelques semaines après un épisode de mortalité hivernale par anoxie. » – Valérie Ouellet

Puis, il se pose certaines questions. « Que font nos agents de la faune? Est-ce qu’il y a des analyses sur les carpes? [Ça amène] beaucoup de questions… »

Réponse du Ministère

Contacté par Les Versants, le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) confirme qu’il n’est pas revenu sur le terrain depuis sa première intervention, en avril. « Aucun nouvel épisode de mortalité ne nous a été rapporté par la Sépaq. Les observations rapportées sont vraisemblablement reliées au premier épisode de mortalité », répond la porte-parole de la Direction générale de la faune en région (DGFR), Valérie Ouellet.

De son côté, la Sépaq n’a pas répondu à nos questions.  

Anoxie hivernale

Quand une mortalité de poissons arrive à la fin de l’hiver, les carcasses reposent sur le fond. Avec le réchauffement de la température de l’eau, le processus de décomposition provoque des gaz dans la vessie natatoire des poissons morts, ce qui les amène à flotter et à remonter à la surface. « Il est donc fort probable de voir réapparaître des carcasses pendant quelques semaines après un épisode de mortalité hivernale par anoxie », précise Valérie Ouellet.