Les candidats font un survol des positions de leur parti respectif

Débat politique à l’AGAB

Près de 150 personnes, dont bon nombre de militants des trois partis représentés, étaient venues entendre le libéral Jacques Gendron, la caquiste Nathalie Roy et le péquiste Simon Prévost défendre leurs idées et soumettre les propositions de leur formation politique durant un peu plus d’une heure. Le journaliste Raymond Desmarteau agissait à titre de modérateur durant cette rencontre.

La santé

Première thématique majeure abordée dans les échanges : les engagements en santé. Jacques Gendron a mentionné qu’il y a 50 % de médecins de moins dans la circonscription que la moyenne québécoise. Pour mieux desservir la population en cette matière, il croit que la solution réside dans l’implantation de super-cliniques, un concept proposé par l’équipe libérale.

Prenant la balle au bond, Simon Prévost a pour sa part lancé une flèche à son adversaire en indiquant que le financement du réseau de la santé de la Montérégie avait été réduit sous les Libéraux. « C’est pour ça qu’il y a moins de médecins dans le comté », a tenu à préciser le candidat du PQ.

Quant à Nathalie Roy, elle a souligné qu’il manquait de locaux adéquats autant à Boucherville qu’à Saint-Bruno pour ouvrir de nouvelles cliniques dans la région. D’autre part, les citoyens lui ont fait remarquer durant son récent mandat qu’il y a un manque d’aide flagrant pour les soins à domicile.

Le transport

Sur le volet du transport, les trois candidats ont affirmé à l’unisson s’opposer au péage sur le pont Champlain. « La construction du pont Champlain entraînera une congestion sur les autres ponts de la Rive-Sud. Le pont-tunnel a aussi de besoin de travaux majeurs; il faudra une vision créatrice pour le transport », a observé M. Gendron.

Nathalie Roy s’est désolée du déficit d’entretien des infrastructures de transport. « Il y a eu un manque d’investissements de ce côté; ça prend plus de concertation », estime-t-elle.

Simon Prévost a laissé entendre qu’il examinera la possibilité de prolonger la ligne de métro jaune tandis que la députée sortante ne croit pas à ce prolongement pour l’instant.

Au sujet de l’implantation de l’Institut des transports électriques, les positions des trois candidats étaient encore une fois divisées. Simon Prévost avance que si cet établissement est implanté dans la région, il créera un rayonnement dont la circonscription de Montarville bénéficiera. Jacques Gendron s’est dit prêt à travailler sur ce dossier tandis que Nathalie Roy a ajouté qu’il ne s’agit pas d’une priorité puisque que ça requiert des investissements trop importants alors qu’il y a un manque de médecins de famille actuellement.

Questionné sur le transport du pétrole par convois ferroviaires qui traversent la région, les candidats caquiste et péquiste ont mentionné que Québec devait exercer des pressions sur le gouvernement fédéral pour l’amélioration de la sécurité dans ce mode de transport. Leur adversaire libéral a admis  tout de go qu’il ne s’était pas penché sur cette question.

L’entrepreunariat et l’emploi

Sur la thématique de l’entrepreneuriat et l’emploi, M. Prévost mise sur le développement des PME autant sur le plan local que sur les marchés extérieurs. Pour y parvenir, les entreprises devraient se distinguer dans les innovations afin d’avoir de la valeur ajoutée à offrir.

M. Gendron propose que le gouvernement soutienne une offre de cours aux jeunes sur l’entrepreneuriat et un service d’accompagnement aux jeunes entrepreneurs.

Quant à Nathalie Roy, elle a rappelé que le plan économique de la CAQ consiste à développer des entreprises d’innovation et des zones d’innovation tout au long du Sait-Laurent. « On veut aussi encourager la recherche dans les universités », a-t-elle précisé.

L’éducation

Sur le plan de l’éducation, M. Prévost a signalé que la population de Montarville aura sa part dans la politique en persévérance scolaire mise de l’avant par le gouvernement.

Mme Roy a dit que la CAQ s’engageait à ajouter 500 nouvelles ressources dans les classes de pré-maternelle et de maternelle en plus de 120 nouveaux orienteurs afin d’aider les jeunes du secondaire à savoir vers quel champ d’intérêt ils souhaitent se diriger.

M. Gendron veut ajouter de nouvelles ressources qui aideront à combattre le décrochage scolaire.

En bout de piste, ce fut un débat civilisé, sans attaques dévastatrices, qui s’est déroulé dans le respect. L’exercice s’est fait sans heurt et dans une atmosphère respectueuse.