L’équipe et les engagements économiques de Pauline Marois

Le Parti Québécois mise sur la rétention des sièges sociaux des PME pour « développer une économie vigoureuse ». Pour ce faire, la chef du parti et première ministre Pauline Marois a formé une équipe économique qu’elle qualifie de « la plus forte de toute l’histoire du Québec ».

À son bord : Nicolas Marceau, candidat dans Rousseau et actuel ministre des Finances, Pierre Paquette, candidat dans L’Assomption, Martine Ouellet, candidat dans Taillon et ministre des Ressources naturelles, Hélène Zakaïd, candidate dans Richelieu et ministre déléguée à la Politique industrielle et à la Banque de développement économique du Québec, Alain Therrien, candidat dans Sanguinet et adjoint parlementaire au ministre des Finances et de l’Économie, Pierre Langlois, candidat dans La Prairie, et Pierre Karl Péladeau, candidat dans Saint-Jérôme.

« Tous ensemble, nous allons faire du Québec une terre de grande prospérité et pour y arriver, le Québec ne doit pas hésiter à prendre tous les moyens appropriés », a affirmé Mme Marois.

Cette dernière s’engage à tout faire pour retenir les sièges sociaux des petites et moyennes entreprises (PME) au Québec. « Pour développer une économie vigoureuse, la présence de sièges sociaux est essentielle. Il faut retenir les sièges sociaux au Québec, particulièrement en ce qui concerne les sociétés qui sont des fleurons de l’économie québécoise. En 2011, le Québec comptait 578 sièges sociaux, qui ont généré plus de 70 000 emplois, avec une activité économique de 5,1 milliards de dollars. Ça fait longtemps que les milieux d’affaires souhaitent que l’on agisse dans ce domaine et c’est ce que nous faisons. »

L’an dernier, le gouvernement a mis en place le Groupe de travail sur la protection des entreprises québécoises. Si elle est réélue, Pauline Marois s’engage à mettre en application des éléments de son rapport tels que modifier la loi sur les sociétés par actions afin de définir des moyens de défense pour celles désirant s’en prévaloir. « Cela permettra aux conseils d’administration de prendre des décisions qu’ils considèrent être dans l’intérêt supérieur à long terme de l’entreprise. Ainsi, pour contrer, si elles le désirent, les offres d’achat hostiles, les entreprises pourront mettre en place un droit de vote variable, qui permet d’obtenir un vote additionnel lorsque les actions avec droit de vote sont détenues depuis plus de deux ans par leur propriétaire », a expliqué la première ministre.

Par ailleurs, le Groupe de travail et l’Autorité des marchés financiers (AMF) proposent de permettre aux conseils d’administration des sociétés qui font l’objet d’une offre d’achat hostile d’exercer pleinement leurs devoirs de fiduciaires des intérêts de l’entreprise dans son ensemble et non seulement de ceux de ses actionnaires. La proposition de l’AMF vise principalement à rétablir l’équilibre réglementaire entre les initiateurs d’offres publiques d’achat et le conseil d’administration des entreprises visées.

« Puisque notre régime de valeurs mobilières est harmonisé avec celui des autres juridictions canadiennes, mon gouvernement compte entreprendre des démarches avec ses homologues afin de procéder aux modifications nécessaires à la Loi sur les valeurs mobilières. Ce que nous proposons aujourd’hui pourrait non seulement favoriser la rétention des sièges sociaux, mais aussi soutenir le développement des entreprises québécoises », a affirmé Mme Marois. (OW)