La sécurité des chefs en campagne électorale

La Régie intermunicipale de police Richelieu – Saint-Laurent était sur le terrain lors de la visite du chef du Parti québécois (PQ) à Sainte-Julie le 29 août.

Les policiers de la Régie intermunicipale de police Richelieu – Saint-Laurent ont fait sentir leur présence lors de cet événement. Le stationnement du Broue Shop grouillait de patrouilleurs en uniforme.

Rappelons que le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon, a effectué un arrêt à Sainte-Julie dès la deuxième journée de la campagne électorale. Il était de passage pour présenter son candidat dans Verchères, Cédric G.-Ducharme.

Or, les voitures de la Régie de police étaient aussi voyantes que l’autobus de tournée du PQ. À l’arrivée du journal Les Versants sur les lieux, quelques policiers se promenaient entre les voitures stationnées.

La Régie de police travaille en fait en collaboration avec l’unité de rapprochement de la Sûreté du Québec. « Nous étions responsables de la sécurité du périmètre extérieur. De son côté, la SQ protégeait l’intérieur. Ça fait beaucoup de policiers, mais c’est une collaboration », explique en entrevue le capitaine, gendarmerie et section sociocommunautaire, à la Régie de police Richelieu – Saint-Laurent, Francis Lepage.

Au total, neuf agents du service de police qui couvre Sainte-Julie et Saint-Basile-le-Grand étaient sur place en ce lundi soir. Ainsi qu’un sergent coordonnateur. Chaque personne a sa responsabilité. Francis Lepage confirme qu’aucune menace n’a émané lors de cette visite péquiste.

« S’il y avait menace, nos policiers assisteraient leurs collègues de la SQ. » – Francis Lepage

Par ailleurs, depuis le début de la campagne, la SQ a aussi demandé assistance à la Régie pour un rendez-vous à Otterburn Park. Le même stratagème a été utilisé. « La demande nous parvient environ 48 heures d’avance. Nous ne pouvons pas dire non. Nous formons une équipe qui se déploie ensuite au périmètre extérieur du site. S’il y avait menace, nos policiers assisteraient leurs collègues de la SQ », mentionne Francis Lepage.

De son côté, le Service de police de l’agglomération de Longueuil confirme au journal qu’il a aussi collaboré avec la SQ. « Nous avons la responsabilité des périmètres externes des lieux de visite des chefs de parti. La SQ est responsable de la garde rapprochée des chefs. Lorsqu’un de ceux-ci est sur notre territoire, nous recevons une demande d’assistance de la part de la SQ afin d’assurer une présence externe avec un nombre de policiers minimal et en fonction d’une évaluation du risque », de répondre l’agente du SPAL, Mélanie Mercille.

Par exemple, jeudi dernier, deux chefs de parti, Paul St-Pierre Plamondon, du PQ, et Éric Duhaime, du Parti conservateur du Québec, étaient de passage à Longueuil. Or, le SPAL a reçu une demande d’assistance pour le PQ seulement, rien pour Duhaime.

Pourquoi? Contactée par le journal, la Sûreté du Québec (SQ) témoigne que la vigilance et la sécurité des candidats et des chefs de parti ont été des sujets chauds depuis que la campagne électorale est en branle. « On l’a vu beaucoup au début de la campagne. La SQ demeure vigilante à tout ce qui se déroule pendant la campagne  », confirme le porte-parole de la SQ, Stéphane Tremblay.

De son côté, le mandat de la SQ est d’assurer la sécurité du premier ministre. Le ministère de la Sécurité publique (MSP), lui, assure la sécurité des chefs élus des partis de l’opposition officielle lors de leurs déplacements. Donc le premier ministre François Legault (CAQ), ainsi que Paul St-Pierre Plamondon (PQ), Dominique Anglade (PLQ) et Gabriel Nadeau-Dubois (QS) peuvent compter sur la présence policière. Éric Duhaime n’est pas dans l’opposition officielle. La Sûreté du Québec n’a pas le mandat de l’accompagner pour assurer sa sécurité, ni le MSP. « À moins qu’il en fasse la demande », ajoute Stéphane Tremblay.

Ainsi, au moment d’écrire ces lignes, le SPAL a reçu six demandes d’assistance depuis le début de la campagne. « Ces événements peuvent concerner tous les partis politiques dont la SQ assure une protection. Jusqu’à présent, nous avons reçu des demandes lors d’événements de la CAQ, du PLQ, du PQ et de QS », de poursuivre Mélanie Mercille.

Les événements auxquels le SPAL a dû collaborer avec la SQ se tenaient dans des locaux électoraux, à l’UPA, dans des parcs, des organismes communautaires et dans un restaurant du territoire.