Maurice Cantin briguera la mairie

Saint-Basile-le-Grand

Le chef du Parti grandbasilois, Maurice Cantin, briguera la mairie de Saint-Basile-le-Grand lors des prochaines élections municipales. Les citoyens sont appelés aux urnes le 7 novembre prochain.

D’abord, il faut savoir que le Parti grandbasilois est le seul parti enregistré au DGE pour la Ville de Saint-Basile-le-Grand.

« Les gens ont besoin de savoir qu’aux prochaines élections, il y aura une alternative à ceux qui sont en place. » – Maurice Cantin

Lors des précédentes élections municipales, en 2017, le successeur de Bernard Gagnon au sein du Parti grandbasilois, Maurice Cantin, avait récolté 32 % des suffrages, deuxième après le maire actuel, Yves Lessard (54 % des votes).

« En ce qui me concerne, ma décision est prise. Je me porterai candidat au poste de maire pour le Parti grandbasilois à la prochaine élection, confirme au journal Les Versants Maurice Cantin. Les gens ont besoin de savoir qu’aux prochaines élections, il y aura une alternative à ceux qui sont en place. »

Quant au maire sortant, Yves Lessard, il n’a encore jamais clairement mentionné qu’il se présentait de nouveau. « Je ne l’exclus pas » demeure la réponse qu’il a répétée à deux ou trois reprises, lorsque le journal le questionne sur son avenir en tant que premier magistrat.

Selon M. Cantin, « il y a encore de l’ouvrage à faire à Saint-Basile-le-Grand ». Il ajoute : « Je ne suis pas toujours d’accord avec la tangente prise par le conseil actuel. »

Le conseil municipal actuel est composé, outre le maire Lessard, des conseillers municipaux Josée LaForest, Line Marie Laurin, Denis Vézina, Richard Pelletier, Guy Lacroix ainsi qu’Émile Henri.

« Le conseil a beau dire que le gouvernement ne veut pas développer le secteur sud-ouest près de la gare, il y a de l’ouvrage à faire dans ce dossier. Il faut que ça avance. L’avenir de la municipalité est là », estime Maurice Cantin.

L’augmentation de l’avis d’imposition des Grandbasilois, « plus de 17 % sur 4 ans », est un autre dossier qui dérange le candidat à la mairie. C’est aussi le cas de l’agrandissement de l’hôtel de ville, dont le coût des travaux s’est vu grimper après l’élection de 2017, atteignant 4,5 M$. « Mais aussi, j’ai encore le goût de faire de la politique », répond le principal intéressé.

Bénévolat

Depuis plus de deux ans et demi, Maurice Cantin est bénévole au Centre de bénévolat de Saint-Basile-le-Grand. Il a été nommé président du conseil d’administration de l’organisme d’entraide. « C’est ainsi que je passe une bonne partie de mon temps. J’aide à la popote roulante et j’y contribue environ 10 ou 12 heures par semaine. Faire de la politique, c’est un peu comme le bénévolat. On discute et on vient en aide aux gens. Ce contact avec la population, que j’avais lorsque j’étais conseiller municipal, je le retrouve en faisant du bénévolat. »

Quand on lui demande quel rôle, le bénévole ou le politicien, il trouve le plus gratifiant, celui qui brigue la mairie répond que c’est d’abord de faire du bénévolat. « La politique, c’est gratifiant quand on est élu. C’est signe que les gens vous apprécient et vous font confiance. »

Un parti à rebâtir

Au moment d’écrire ces lignes, le Parti grandbasilois est en pleine reconstruction. « Nous croyons être en mesure de présenter une équipe complète aux élections de novembre prochain », avance M. Cantin.

Lors des élections précédentes, le Parti grandbasilois avait une équipe complète. Maurice Cantin était alors entouré des candidats Florent Fortier, Chantal Éthier, Valérie Sirois, Line Marie Laurin, Normand Dieumegarde et Jacques Fafard. Seules les conseillères Line Marie Laurin et Valérie Sirois avaient été élues par la population. Or, depuis, Mme Sirois s’est retirée de la vie politique et Mme Laurin est devenue indépendante, un statut partagé avec tous les autres politiciens du conseil actuel. M. Fafard est décédé en juin dernier. En entrevue, Maurice Cantin affirme que Chantal Éthier ne fait plus de politique et que M. Dieumegarde, bien qu’il soit « fan du parti », ne devrait pas se représenter. « Je ne pense pas. Mais il y a encore des gens proches du Parti grandbasilois prêts à s’impliquer et qui ont un intérêt pour la politique. Nous travaillons à remonter le parti pour avoir une équipe complète d’ici septembre prochain. Nous souhaitons présenter des candidats dans chaque district d’ici l’automne. »

Réseaux sociaux

Le soir de sa défaite, en 2017, Maurice Cantin avait mentionné que son rival avait mené « une bonne campagne électorale, notamment sur les réseaux sociaux. Je ne peux pas lui enlever ce qu’il a accompli. J’ai remarqué un grand nombre de familles plus jeunes se présenter aux bureaux de vote. Est-ce que c’était en raison de la campagne sur les réseaux sociaux? Je ne saurais dire… mais clairement, il y a une différence maintenant entre la méthode conventionnelle d’une campagne électorale et la méthode 2017 ». Est-ce une approche qu’il a l’intention de reprendre pour les élections de 2021? À cette question, l’homme répond que les réseaux sociaux sont maintenant un incontournable. « Ah, c’est sûr! Définitivement! Quand nous aurons un Parti grandbasilois complet, les réseaux sociaux seront un incontournable, répète-t-il. La méthode habituelle d’annoncer dans les journaux locaux demeurera aussi, mais il est possible aussi de joindre les gens sur ces réseaux. »

En 2017, un troisième candidat à la mairie, André Métivier, avait obtenu la confiance de 14 % de la population qui avait voté.