Du changement dans la Vallée-du-Richelieu
Au lendemain des élections municipales du 7 novembre, la région de la Vallée-du-Richelieu s’est transformée politiquement. Sept nouveaux élus, sur treize, siègent maintenant aux postes de maire.
À Saint-Basile-le-Grand, les citoyens ont décidé d’y aller avec la continuité. Le maire sortant, Yves Lessard, a obtenu un deuxième mandat. À McMasterville, le maire sortant, Martin Dulac, a été réélu par acclamation.
Quant à eux, les Chamblyens se sont rangés du côté d’Alexandra Labbé pour les quatre prochaines années; elle obtient un véritable premier mandat à la suite d’une élection partielle en juin 2019 pour succéder à Denis Lavoie. Puis à Carignan, Patrick Marquès, le maire sortant, a aussi été réélu sans opposition.
« Ça me dit que nous sommes dans une ère, une période de morosité dans laquelle les gens souhaitent du changement. Une atmosphère générale. » -Yves Lessard
C’est au-delà de McMasterville que tout l’échiquier municipal de la Vallée-du-Richelieu prend un virage majeur. Il y a de nouveaux élus à Beloeil, à Otterburn Park, à Mont-Saint-Hilaire, ainsi que dans les municipalités dites rurales, comme Saint-Charles-sur-Richelieu, Saint-Marc-sur-Richelieu, Saint-Antoine-sur-Richelieu et Saint-Denis-sur-Richelieu.
« Sur le plan politique, c’est une transformation énorme dans la région, commente le maire de Saint-Basile-le-Grand, Yves Lessard. La Vallée-du-Richelieu est maintenant représentée par plusieurs nouveaux maires. »
Mais sur le plan administratif, « certains ajustements devront être faits en lien avec l’intégration, l’accompagnement et la formation de mise à niveau pour les nouveaux membres du conseil », avance l’agente de communication de la MRC de la Vallée-du-Richelieu, Jenny Pharand.
Ailleurs dans la région, Marylin Nadeau demeure en poste à Saint-Jean-Baptiste. Puis Normand Teasdale a été élu par acclamation à Saint-Mathieu-de-Beloeil.
« Parmi tous ceux qui avaient un mandat de quatre ans ou plus de réalisé, je suis le seul survivant. Le seul qui ai survécu aux suffrages, avec Alexandra Labbé, dont le premier mandat s’est amorcé il y a deux ans et demi », précise M. Lessard.
Rare maire à revenir en poste pour quatre autres années, le représentant de Saint-Basile-le-Grand dit ne pas ressentir de pression supplémentaire. « Je n’ai pas la prétention de dire que je suis le doyen ou le leader politique de la Vallée-du-Richelieu », explique-t-il, avant de rappeler que Martin Dulac, Marylin Nadeau et Normand Teasdale, par exemple, sont aussi de retour.
Changements
Quand on lui demande comment il explique ces changements survenus dans la région à la suite de la campagne électorale, le premier magistrat de Saint-Basile-le-Grand n’ose pas trop s’avancer. « Par contre, ça me dit que nous sommes dans une ère, une période de morosité dans laquelle les gens souhaitent du changement. Une atmosphère générale. Mais à quel point ça peut avoir joué sur le résultat du vote… »
Pour sa part, la représentante de la MRC de la Vallée-du-Richelieu, Jenny Pharand, ne croit pas à une raison particulière : « Dans tous les cas, c’est propre à chaque Municipalité, chaque Ville. Il arrive qu’une vague de changements survienne, mais il n’y a aucune raison qui explique ce vent de changement. »
Réunions
Depuis les élections du 7 novembre, une première réunion de tous ces élus a eu lieu. « La première étape fut d’élire M. Marquès à la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM). »
Une autre réunion s’est passée le 24 novembre afin de nommer, cette fois, les élus au poste de préfet et de préfet suppléant. Les nominations au sein des différents comités permanents de la MRC de la Vallée-du-Richelieu étaient aussi à l’ordre du jour. On parle entre autres du comité consultatif agricole, du comité sur la santé publique et du comité sur le soutien aux communautés rurales.
Les nominations d’un membre au sein du comité exécutif de la Régie intermunicipale de police Richelieu–Saint-Laurent, et des représentants de la MRC de la Vallée-du-Richelieu au sein d’organismes partenaires étaient aussi au programme.
Au téléphone, M. Lessard ne cachait pas son intérêt pour certains rôles, dont les régies. Or, il veut d’abord se consacrer à sa Municipalité. « Je vais évaluer le poids de tout ça. Je souhaite surtout me concentrer à Saint-Basile-le-Grand. J’ai été élu par nos citoyens; c’est là où le maire se doit d’être. »
Enfin, soulignons que cette vague de changements a aussi atteint Saint-Bruno-de-Montarville. Les électeurs ont choisi haut la main le parti Citoyens d’abord Saint-Bruno de Ludovic Grisé-Farand.