Élections fédérales dans Montarville: Les enjeux économiques

La pandémie de COVID-19 a amené plusieurs défis au niveau de l’économie pour la circonscription de Montarville. 

Saint-Bruno et Sainte-Julie sont deux municipalités qui ont des quartiers industriels qui comptent plusieurs entreprises. Celles-ci sont des moteurs économiques importants pour la Communauté métropolitaine de Montréal et pour les municipalités elles-mêmes. Cependant, un enjeu frappe ces entreprises: la pénurie de main-d’œuvre. 

Afin d’y remédier, plusieurs solutions ont été envisagées par les acteurs du milieu et les partis politiques. Campagnes de recrutement originales, sites internet revampés pour attirer des candidats, augmentation de la rémunération, recrutement à l’étranger: les joueurs qui avaient les reins assez solides pour combler les besoins ont pris des mesures, mais malgré tout cela, rares sont ceux qui sont présentement en mesure de dire qu’ils ne manquent pas de personnel. 

Commerces fragiles

La pandémie a montré un autre enjeu économique pour la circonscription: la fragilité que peuvent avoir les commerces locaux. À titre d’exemple, à Saint-Basile, le bar le Huard, le restaurant Le Stories et le restaurant déjeuner l’Express ont fermé pendant la pandémie pour un certain temps avant de devoir mettre la clef sous la porte. Le salon de coiffure Image In, situé sur la montée Robert, a lui aussi fermé. 

Des trois villes qui composent Montarville, la seule qui n’a pas de quartier industriel est Saint-Basile-le-Grand. Avec la fermeture de plusieurs commerces locaux, des emplois sont perdus dans la municipalité et ces employés risquent d’aller se trouver un emploi dans une municipalité environnante. Des industries qui attireraient des employés pourraient aider à palier à ce manque, pour autant que le territoire soit attirant pour employés et employeurs. 

Difficile pour les acheteurs

La situation est également difficile sur le marché immobilier pour les nouvelles familles qui désireraient emménager dans une des trois villes de la circonscription. Les prix médians des résidences unifamiliales vendues à Saint-Bruno ont grimpé de 28% à 643 000$ au 2ème trimestre de 2021. À Saint-Basile, pour la même période et le même type d’habitation, le prix a monté à 471 000$ et à Sainte-Julie,  il a augmenté de 26% à 493 000$. Les jeunes familles risquent donc de devoir quitter Montarville pour aller fonder une famille, faisant en sorte que la population sera vieillissante et diminuant du même coup le potentiel économique des municipalités qui composent la circonscription. 

Achat local

Alors que les économies du monde semblaient très proches les unes des autres durant avant la pandémie dans des économies mondialisées, il a été facile de constater l’avantage qu’ont amené les entreprises locales lorsque les liens commerciaux planétaires se sont brisés. La circonscription étant grandement composée de territoires agricoles, miser sur cette richesse pour l’avenir pourrait s’avérer un levier vers une économie locale plus forte et qui pourrait lutter contre des bouleversements tels que de futures pandémies. 

Finalement, la question d’économie verte risque de faire parler d’elle puisque de plus en plus de citoyens sont conscientisés aux impacts de l’activité humaine sur l’environnement. La région pourrait être un moteur de changement avec des industries qui montreraient l’exemple et changeaient pour le vert à l’avenir. Saint-Bruno devrait d’ailleurs accueillir l’entreprise QScale, qui s’approvisionera en hydroélectricité pour alimenter son usine et compte réutiliser la chaleur générée par ses serveurs pour alimenter des serres en hiver, de quoi montrer la marche à suivre pour de futurs joueurs dans Montarville.