Une rentrée sous le signe de la bonne humeur

C’était jour de rentrée scolaire mercredi dernier. Malgré les masques, les sourires étaient légion parmi les élèves, les parents, les enseignants et le personnel des écoles.

Des milliers d’enfants et d’adolescents retournaient sur les bancs d’école la semaine dernière après deux mois de vacances d’été.

Malgré l’annonce du ministre de l’Éducation et député de Chambly, Jean-François Roberge, le 24 août dernier à propos du port du masque en classe, cette rentrée s’est déroulée sous le signe de la bonne humeur.

Saint-Bruno-de-Montarville

Pour le directeur de l’école primaire De Montarville, à Saint-Bruno, la rentrée du 1er septembre s’est bien déroulée, d’autant plus qu’elle était différente du premier jour d’école de 2020. « Nous avons assisté à une rentrée beaucoup plus normale que celle de l’année dernière, explique Robert d’Aquila. Nous avons permis qu’un parent par famille puisse accompagner son enfant dans la cour, à condition d’être masqué. Ce n’était pas le cas l’année dernière. »

D’après ses dires, les enfants avaient hâte de revenir et de rentrer dans l’école. Les parents ont été facilitants et collaboratifs. Au total, 608 jeunes sont inscrits à l’école De Montarville pour la saison 2021-2022. La capacité maximale est de 610, atteinte l’année dernière. « Par contre, j’avais plusieurs élèves en enseignement à distance en 2020. C’est moins le cas cette fois. »

« Une rentrée beaucoup plus normale. » – Robert d’Aquila

Autre signe que l’année s’amorce du bon pied à De Montarville : les enseignants sont à leur poste. « Le jour de la rentrée, les jeunes ont vu leur vrai prof pour l’année », confirme M. d’Aquila. En tout, on parle de 32 enseignants, à temps complet ou partagé, pour 27 classes.

Par ailleurs, le journal Les Versants a appris que l’école De Montarville proposait le thème « Cette année, j’éclate ma bulle! », un clin d’œil au concept de bulle-classe qui tombe cet automne.

Les enfants ont été accueillis avec haie d’honneur et bulles savonneuses. « C’est un thème génial que les enfants ont apprécié, estime le directeur. Après 18 mois à contenir cette mesure sanitaire difficile sur le plan social, on la retire enfin. Aussi, ‘’j’éclate ma bulle’’ fait référence au fait de s’épanouir à travers l’enseignement et les activités scolaires. L’occasion pour le jeune d’avancer vers d’autres expériences et d’autres horizons », poursuit Robert d’Aquila.

Saint-Basile-le-Grand

Du côté de l’école de la Mosaïque, à Saint-Basile-le-Grand, ce sont 590 enfants qui ont fait connaissance avec leur nouvel enseignant le 1er septembre. On parle en tout de 30 classes pour 2021-2022. La directrice, Isabelle Fiset, se réjouit d’avoir tout son personnel, soit au-delà d’une trentaine d’enseignants et autour de 80 membres du personnel.

« Honnêtement, la rentrée s’est très bien passée! Mieux que je pensais. Notre équipe avait tout mis en place pour une journée agréable et sécuritaire. Ce fut le cas. Tout s’est fait dans la bonne humeur, et ce, même si l’on revient avec certaines mesures sanitaires et le port du masque », déclare Isabelle Fiset.

À l’école de la Mosaïque aussi, un thème a été prisé pour l’année, une année qui se voudra positive, croit Mme Fiset. « Le thème est ‘’À la Mosaïque, je suis unique!’’, répond fièrement la directrice. Une thématique qui permettra de souligner les différences entre les élèves; chacun est reconnu pour ses forces et pour ce qu’il accomplit. »

Sainte-Julie

La nouvelle directrice de l’école secondaire du Grand-Coteau, à Sainte-Julie, Lysanne Landry, s’est aussi manifestée quant à la rentrée scolaire. Mme Landry succède à Vincent Barouh, qui était en poste depuis deux ans. Quelque 750 étudiants ont franchi les portes de l’établissement afin de retourner sur les bancs d’école. « Somme toute, tout s’est bien passé! Nous assistons à un semblant de normalité. Le concept de bulle-classe n’étant pas en place cette année, cela a simplifié grandement les allées et venues de tous et le fonctionnement de la journée », raconte-t-elle.

L’utilisation de la bibliothèque, du gymnase, de la cafétéria et d’autres salles communes permet ce retour à une vie plus normale. « Nous ne sommes pas encore arrivés au bout du tunnel, mais nous sommes plus à l’aise », poursuit-elle.

Pour Lysanne Landry, c’est en quelque sorte un retour au bercail, puisqu’il y a 14 ans, elle enseignait les mathématiques à l’école secondaire du Grand-Coteau avant de devenir conseillère pédagogique pour cette matière. Puis elle a occupé différents rôles à la direction, notamment à l’école Le Carrefour (directrice adjointe), à Varennes, puis comme directrice au primaire à Saint-Marc-sur-Richelieu et à Saint-Antoine-sur-Richelieu. « Je suis bien contente de revenir au secondaire et de retrouver d’anciens collègues, ici, à Sainte-Julie. »

Point de vue d’une enseignante

Pour certains, la rentrée n’a pas été de tout repos. C’est le cas d’une enseignante, qui confie de façon anonyme que « personnellement, [la rentrée s’est tenue] dans le jus parce que je change encore d’école ». Son matériel tient actuellement dans un petit local alors que des travaux se déroulent sur l’ensemble de son nouvel établissement scolaire. « En bref, généralement contrariée de refaire une rentrée masquée alors que tout le monde a fait son bout pour se double-doser. Comme si ça n’avait servi à rien et qu’il fallait toujours craindre quelque chose », dit-elle.

Une rentrée masquée

Après avoir annoncé une rentrée « normale », c’est le retour du port du masque en tout temps pour les élèves des écoles primaires et secondaires du grand Montréal, dont la Montérégie.

Le concept de bulle-classe est annulé. Or, des mesures supplémentaires ont été mises en place pour mieux encadrer les activités parascolaires et les sports à contacts. « Les élèves du primaire pourront reprendre leurs activités parascolaires dès la rentrée. Au secondaire, un passeport vaccinal sera exigé pour les activités intérieures et les activités extérieures avec contacts. Le passeport vaccinal ne sera pas requis pour les programmes de sport-études, à l’exception des matchs ou pour des rencontres interscolaires », déclarait le 24 août dernier la ministre déléguée à l’Éducation, Isabelle Charest.

Enfin, rappelons que des tests rapides de dépistage du virus seront distribués dans les établissements scolaires pour tester les élèves symptomatiques.