VELEC s’installe à Saint-Bruno

VELEC, l’entreprise de vélo électrique (VÉ) québécoise, implante son siège social à Saint-Bruno-de-Montarville.

La première pelletée de terre du nouveau siège social de l’entreprise de vélos électriques VELEC a été donnée la semaine dernière à l’écoparc industriel.

« Nous faisons la première pelletée de terre, mais nous n’avons pas encore le permis de construire. Tout le projet est cependant validé, il ne manque que les derniers petits détails », explique au journal Michel Leblanc, président et fondateur de l’entreprise.

L’entreprise a travaillé dur pour inté- grer l’écoparc de Saint-Bruno-de-Montarville. « Ça n’a pas été facile. On nous voyait au début comme un centre de distribution et le non de la Ville était catégorique. Nous voulions être à Saint-Bruno, car il n’existe plus beaucoup de terrains dans les environs, proche de l’autoroute 30, dans une belle ville. Alors nous avons travaillé dur, mais cela n’a vraiment pas été facile d’entrer dans l’écoparc. »

Même si les travaux n’ont pas commencé, l’objectif est de finir l’édifice en novembre. « Tout ce qui nous manque, c’est le permis de construire. Il ne faudrait plus que ça tarde pour que l’on puisse respecter nos échéances. »

Cela presse pour l’entreprise, qui connaît une très forte croissance depuis quelques années et qui est à l’étroit sur son site actuel à l’Île-des-Sœurs.

Alors que le bâtiment de 28 000 pieds carrés n’existe pour le moment que sur papier, l’entreprise envisage déjà un agrandissement de 7 500 pieds carrés si nécessaire. En guise de comparaison, son siège social actuel est de 9 000 pieds carrés. Le nouveau siège de l’entreprise sera facteur de création d’emplois.

L’explosion des VÉ

Pousser les murs de VELEC devenait une obligation. L’entreprise connaît des records de vente année après année. « Nous envisagions une progression importante pour les quatre prochaines années et la pandémie est venue accélérer tout cela. On a doublé nos ventes l’an passé. »

Les commandes sont si importantes et les circuits d’approvisionnement en pièces, si lents, qu’entre une commande de pièces de vélo électrique et la livraison d’un vélo tout assemblé, il peut s’écouler de 12 à 13 mois. Il ne fallait que 3 mois avant la pandémie. « Nous n’avons déjà plus de vélos pour 2021 et nous envisageons, en 2022, deux fois ce que l’on a fait en 2021. Nous attendons 15 conteneurs. La croissance est phénoménale. »

M. Leblanc n’a pas souhaité révéler le nombre de vélos vendus en 2021, car, dit-il, « ce sont des informations que nous ne dévoilons pas », mais cela se compte en dizaines de milliers.

Fabrication locale difficile

L’engouement pour le vélo électrique est mondial, ce qui pose des retards dans la fabrication et la livraison. Ces difficultés d’approvisionnement poussent l’entrepreneur à voir s’il est possible de trouver des solutions moins éloignées pour s’équiper. « Il y a beaucoup de pièces qui ne se fabriquent que dans certains pays comme les jantes, les batteries ou encore les moteurs de vélo, mais nous regardons s’il est possible de nous approvisionner pour d’autres pièces, comme les cadres de vélo, par exemple, chez des fabricants plus proches. Le transport des pièces, c’est aujourd’hui une catastrophe. »

Depuis 2005

L’entreprise est née en 2005, après une visite chez le créateur de l’enseigne en Asie. « Il y a 15 ans, un moteur de vélo électrique pesait 17 kg, en plus du poids des vélos faits en acier. J’ai fait un voyage en Asie et j’ai vu des vélos différents. J’en ai importé deux conteneurs et pour un prix très préférentiel, je les ai vendus à des clients testeurs sur le Web pour avoir leurs commentaires sur comment l’améliorer. Aujourd’hui, nous avons 350 détaillants partout au Canada. »