Les effets de la pandémie sur les milieux de travail en Montérégie

La FTQ est en tournée au Québec pour parler des effets de la pandémie sur l’économie dans nos milieux de travail. L’organisation a posé ses valises pour rencontrer ses membres en Montérégie pendant trois jours, du 16 au 18 février.

La FTQ, en collaboration avec le Centre de formation économique du Fonds de solidarité FTQ et l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC), a poursuivi sa tournée du Québec 2020-2021 en Montérégie auprès de ses membres. L’organisation syndicale présentait la semaine dernière aux médias son constat de la situation économique de la région.

« Nous avons fait un portrait global de l’économie avant la pandémie. Ensuite, nous avons examiné son incidence sur l’emploi et les entreprises pour finalement trouver des possibilités. La région était dans une croissance spectaculaire avant la pandémie. Tous les indicateurs étaient au vert. La région a été fauchée d’un coup », indique Robert Laplante, directeur général de l’IREC.

Portrait de la Montérégie
C’est ainsi que la pandémie a fait passer le taux de chômage de la région de 3,2 % (février 2020) à 8,6 % (août 2020) « Il y a eu 115 000 emplois qui ont été perdus, temporairement, on l’espère », reste optimiste M. Laplante, car, comme le constat que fait Investissement Québec sur le plan de la province, en Montérégie les PMEsemblent avoir relativement bien résisté. « La force de la région, c’est sa résilience. Il y a de bonnes raisons de croire qui si la tendance se maintient, l’économie de la Montérégie devrait se redresser progressivement, même si, aujourd’hui, une entreprise sur deux s’estime très sévèrement touchée et qu’une entreprise sur trois a procédé à des licenciements. Tous les indicateurs nous laissent penser cependant que la région sortira de cette mauvaise passe. »

« Il y a de bonnes raisons de croire qui si la tendance se maintient, l’économie de la Montérégie devrait se redresser progressivement. » – Robert Laplante

Le télétravail à surveiller
Le télétravail a été l’une des adaptations du monde du travail pendant la pandémie. « On le sait d’expérience, il y a des avantages et des inconvénients dans cette pratique. On a pu mieux apprivoiser certaines technologies, mais le télétravail a posé des problèmes de conciliation travail – famille », rappelle M. Laplante, qui envisage avec le télétravail une piste de réflexion qui pourrait engendrer des solutions à long terme.

Sur le plan syndical, Stéphane Hudon, conseiller FTQ au service de l’éducation, se dit très attentif à la situation. « Le travail à la maison ne peut se faire qu’en s’assurant que la personne est installée de manière adéquate avec du matériel approprié, afin de s’assurer de la santé et de la sécurité du travailleur. » Qu’arriverait-il si un salarié avait un accident en télétravail?

« Dans cette crise, certaines failles devraient être corrigées, comme l’organisation du travail ou encore l’arbitrage entre l’employeur et l’employé. Cette crise pourra nous permettre de sortir plus fort, pour rendre le milieu de travail plus stimulant. Pour réussir cette relance, il faut bien comprendre quels étaient les défis structurels qui se posaient avant la crise et qu’il faudra aussi relever pour en sortir. C’est à cela que servira cette activité de formation qui devrait permettre de mieux s’outiller pour s’assurer que la relance nous donnera l’occasion d’avancer vers une société plus juste, plus égalitaire, plus solidaire et plus verte », de conclure M. Laplante.