Une cafétéria malgré la malbouffe

École secondaire du Mont-Bruno

Malgré l’offre de malbouffe et de prêt-à-manger disponible sur le territoire de Saint-Bruno-de-Montarville, l’École secondaire du Mont-Bruno continue de proposer à ses étudiants un service de cafétéria.

Contrairement aux écoles secondaires à Sainte-Julie et à Chambly, celle qui a pignon sur rue à Saint-Bruno propose un service de cafétéria à ses élèves le matin, le midi et aux pauses. Pour la directrice Caroline Brunelle, l’occasion est belle d’« offrir une option de repas sain, équilibré et complet dans les locaux de notre école ».

« Au resto, c’est plus dispendieux. » – Une étudiante

Il faut dire que contrairement aux voisins que sont les établissements scolaires de Chambly (660 inscriptions) et Sainte-Julie (718 jeunes), l’École secondaire du Mont-Bruno dépasse les 1570 étudiants. Par rapport aux deux autres institutions, c’est pratiquement un ajout de quelque 1000 « clients » potentiels pour le fournisseur Algatom. L’entreprise prépare les repas de ces jeunes depuis deux ans. Les employés arrivent très tôt le matin et préparent les aliments pour la journée. Ils quittent l’établissement à la suite de la pause en après-midi. « Auparavant, ce n’était pas un fournisseur externe, mais des gens de la Commission scolaire des Patriotes (CSP) qui roulaient la cafétéria », explique la gestionnaire administrative de l’École secondaire du Mont-Bruno, Andréanne Lamarche. Selon elle, le changement, effectué il y a quelques années, est le résultat de la pénurie de main-d’œuvre dans les emplois en cuisine. « C’était de plus en plus difficile de servir des repas chauds. Avec l’arrivée d’Algatom, nous avons été en mesure de remettre des repas complets sur la carte », avance Andréanne Lamarche.

Tout de même, des étudiants quittent les lieux scolaires pour manger dans les restaurants de malbouffe ou pour acheter des repas prêts-à-manger dans divers commerces. La distance entre l’école et ceux-ci est minime et se fait à pied. Ce qui n’empêche pas l’École secondaire du Mont-Bruno de conserver la cafétéria. « C’est un service alimentaire qui demeure très populaire auprès de nos élèves. C’est la raison pour laquelle nous sommes encore capables de l’opérer », de soutenir Mme Lamarche. Mais quelles solutions prend la direction pour conserver les écoliers sur son terrain? « Nous avons plusieurs activités parascolaires offertes par le technicien en loisirs, note Caroline Brunelle. Nous offrons de la récupération et les gymnases sont ouverts. »

Des jeunes rencontrés

Le journal Les Versants est allé à la rencontre de certains ados qui sortent à l’heure du midi pour franchir les portes des chaînes de restauration rapide des environs. Un groupe de cinq jeunes filles a accepté de répondre à nos questions. Quand elles ne profitent pas des « repas complets » de la cafétéria, elles peuvent se retrouver dans quelques-uns de ces commerces. « C’est interdit de servir du fast-food à l’école, alors c’est l’fun d’en manger de temps en temps. Ce qu’il y a de plus fast-food à la café, c’est de la pizza », répond l’une d’elles. Le menu de l’École secondaire du Mont-Bruno est planifié sur une période de cinq semaines. Il en coûte aux jeunes 6,25 $ pour un repas complet, incluant une boisson. L’offre est variée. « L’experte » de la cafétéria du groupe témoigne : « Il y a vraiment de tout : de la lasagne, du poisson, des salades, du poulet… Ça change souvent, ça permet de ne pas se tanner, et ce n’est pas cher. Si mes parents me donnent 35 $ pour la semaine, je peux avoir des repas complets. Au resto, c’est plus dispendieux. » Pour une autre intervenante, c’est une question de changer le mal de place, de se promener et de s’asseoir ailleurs que dans la salle des dîneurs de l’École secondaire. « Cest assez rare qu’on sorte pour manger. C’est une occasion spéciale. »

QUESTION AUX LECTEURS :

Que pensez-vous de l’offre de malbouffe disponible autour des écoles?