Pour le meilleur et pour le pire

L’une des plus vieilles institutions symbolisant l’amour, le mariage, cette union entre deux individus, a autant de visages que de couples qui s’aiment.

Mariage à l’église

Mélissa Larivière et son conjoint, des Chamblyens, se marieront à la chapelle du Lac-Beauport le 10 octobre. En couple depuis dix ans, il était très important pour François Pouliot, son conjoint, pratiquant, que ça se déroule à l’église.

« Je crois en Dieu. C’est imprégné dans ma philosophie, c’est dans mes valeurs », fait part l’homme de 35 ans.

Quant à elle, Mme Larrivière n’est pas dans le stéréotype typique de la femme qui imagine et planifie son mariage depuis la tendre enfance.

« À la base, me marier n’a jamais été un rêve, contrairement à plusieurs femmes. Je le fais plus pour lui que pour moi. Ça aurait même pu être un mariage rapide à l’hôtel de ville mais je sais que c’est important pour lui. Il y aura donc le mariage légal à l’église avec nos familles immédiates, soit une dizaine de personnes. Le lendemain, il y aura une réception festive dans laquelle nous recevrons 80 personnes », décrit celle qui évalue les dépenses de son mariage à environ 30 000 $.

« J’ai reçu la demande un vendredi soir alors que je revenais du travail complètement claquée après une grosse semaine. Sur le chandail de mes jumelles était écrit “ Maman, veux-tu épouser papa? “, et mon conjoint était entre les deux avec la bague. J’étais tellement fatiguée que je n’ai pas réalisé sur le coup. J’ai peu réagi, mon cerveau n’emmagasinait pas l’information. On en rit, aujourd’hui », complète celle qui n’a pas encore écrit les vœux qu’elle offrira à son époux.

Mariage dans le sud

Carolyne Lambert, une Marievilloise, est en couple depuis trois ans et demi. Elle se mariera le 14 février même, en Guadeloupe.

« C’est un mariage spirituel, symbolique. Il n’y a pas de document légal qui découlera de ce mariage. On ne croit pas en la religion, alors on ne voulait pas se marier à l’église, et chez le notaire ou à l’hôtel de ville, c’est froid. On voulait connecter avec le côté humain », exprime celle qui passera chez le notaire au retour de leur voyage afin de formaliser la paperasse.

« Ce sera un mariage très intime avec mon conjoint et mes deux enfants. Nous avons trouvé une célébrante qui croit en l’amour véritable. Ça se passera sur une ancienne plantation de café flipée en un espace pour faire des formations que les gens peuvent louer. C’est un endroit bio, écocertifié; c’est notre côté green », décrit la femme dont le mariage, hormis les billets, coûtera environ 900 $.

« Mon homme a demandé ma main les deux pieds dans la mer lors d’un voyage au Costa Rica. Nous sommes passés devant un kiosque à bijoux. On s’est acheté une bague en noix de coco à 5 $ US », explique d’un ton léger Mme Lambert, qui verra également ses deux enfants offrir des vœux à l’homme élu en guise d’acceptation à titre de beau-père.

Fait intéressant, bien que le changement de nom ne soit plus légal lors d’un mariage, Mme Lambert compte bien utiliser le nom de famille de son époux lors de situations informelles telles que pour réserver au restaurant ou prendre rendez-vous pour un massage.

Mariage avec un célébrant

Sacha Brodeur, une Chamblyenne mère de trois enfants, est en couple depuis onze ans avec son amoureux. Le 8 août, ils scelleront leur amour devant un célébrant au chalet des érables, lieu fréquemment ciblé par les tourtereaux pour y vivre leur cérémonie.

« Nous sommes catholiques de naissance, mais absolument pas pratiquants. C’était sûr et certain qu’on ne se mariait pas à l’église », dit de façon convaincante la mère de famille dont le mariage coûtera, au bout du compte, environ 35 000 $.

« À mes 30 ans, mon conjoint m’a fait la demande, enfin, à genoux devant tout le monde. On l’attendait depuis longtemps », dit celle qui accueillera une centaine d’invités lors de l’événement.

« Dans mon cas, étant donné que je suis un peu princesse, une belle bague, c’est important. Mais le plus important fut le choix du vidéaste. C’est le souvenir que je vais garder et que je regarderai à répétition », met de l’avant la Chamblyenne.

Signifiant l’importance des vœux qu’elle a écrits depuis longtemps déjà, Mme Brodeur mentionne qu’elle tracera le bilan de l’amour et de l’évolution de ce dernier au fil du temps.

« Je tiens à partager comment je me sens avec lui et pourquoi je souhaite poursuivre avec lui. C’est important de se le dire, c’est quelque chose qu’on ne se dit pas souvent aussi en profondeur. C’est important de se le rappeler », conclut-elle.

 

Bloc info

Changement de nom de famille

– Le Code civil du Québec prévoit que chacun des époux conserve son nom pendant le mariage et exerce ses droits civils sous celui-ci. Le nom de famille des époux à l’acte de mariage est donc le même que celui à leur acte de naissance respectif.

– Le législateur a ainsi écarté, en 1981, la coutume suivant laquelle la femme mariée était désignée par le nom de son mari, car elle semblait contraire au principe de l’égalité des époux.

– Par ailleurs, le Code civil n’interdit pas aux femmes mariées d’utiliser le nom de leur époux dans leur vie sociale. Il prévoit cependant que si elles le font, elles sont responsables de la confusion ou du préjudice qui peuvent en résulter.

– Toutefois, dans certaines situations exceptionnelles, si une femme désire obtenir le nom de famille de son époux et qu’elle est en mesure de démontrer un motif sérieux justifiant son changement de nom, le Directeur de l’état civil peut le lui accorder.

– À cet égard, le simple fait de vouloir prendre le nom de famille de son conjoint ne constitue pas en soi un motif sérieux au sens du Code civil. Il faut démontrer un motif grave, valable et important par opposition à une simple préférence. Les dossiers sont analysés à la lumière des faits propres à chaque situation.