Même les priorités ont un coût

Les 21 et 22 février, la Ville a présenté aux citoyens, au Centre Marcel-Dulude, son projet de Plan d’urbanisme (PU).
La population avait jusqu’au 10 mars pour soumettre un commentaire sur la présentation qui leur avait été faite.
La proposition finale du PU sera adoptée par le conseil municipal, avec ou sans modification. Le PU entrera en vigueur à la suite de son approbation par l’agglomération de Longueuil.
Voici ici le processus déjà entamé de l’identité que l’on compte donner, dans le futur, à Saint-Bruno-de-Montarville. Une « Vision 2035 », comme l’avait déjà appelée l’administration en place en 2015, avait identifié avec plusieurs consultations les nouvelles préoccupations de la population afin de les intégrer dans les orientations urbanistiques de la Ville.
Exposé sur plus d’une centaine de pages, le projet de PU met en avant concrètement plusieurs infrastructures coûteuses que Saint-Bruno devrait faire pour répondre aux besoins des citoyens et de la municipalité. Mais quoi faire en premier, quand et surtout comment? Y a-t-il des projets prioritaires qui ont la chance de voir le jour bientôt?

« Pour le déménagement de la gare, on est prêt. Aujourd’hui, ce n’est qu’une question de financement. » – Martin Murray

Les chantiers prioritaires

Une nouvelle gare, un écoquartier, une piscine municipale, des stationnements étagés, un marché public permanent, un pôle culturel, un pôle sportif, la réfection de l’hôtel de ville, la reconfiguration de la route 116… la liste est très longue. Dans l’ensemble de ces projets, qui ne sont pas encore financés, subsistent des priorités pour l’administration actuelle.

Le réaménagement de la gare

Déplacer la gare actuelle sur le site du dépôt à neige n’est pas une idée nouvelle de Martin Murray, maire de Saint-Bruno. En décembre 2014, la municipalité avait franchi une première étape dans l’idée qu’elle avait de mettre son projet à exécution. Le déménagement de la gare avait été inscrit dans les intentions de la Ville au programme triennal d’immobilisations (PTI). En juillet 2015, la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) acceptait de financer une étude de faisabilité en octroyant un montant maximal de 100 000 $. « Pour le déménagement de la gare, on est prêt. Aujourd’hui, ce n’est qu’une question de financement. L’AMT vit ses derniers jours et il faudra attendre la mise en place de la nouvelle entité », a expliqué au journal M. Murray.

Un écoquartier

Le projet d’écoquartier est relié à celui de la gare. C’est d’ailleurs pour cette raison que la Ville a traité de ces deux endroits dans un même Plan particulier d’urbanisme (PPU) consacré au secteur Sabourin.

Pôle sportif

Mettre en place un pôle sportif est aussi une priorité pour la municipalité actuelle et surtout y intégrer une piscine. « Nous mettrons en place notre pôle sportif si nous avons des entrées fiscales. Il faut que l’on trouve une solution à la piscine de l’École secondaire du Mont-Bruno. La Ville paie 600 000 $ dans son ensemble chaque année à la Commission scolaire des Patriotes pour la location de locaux », précise M. Murray.

Rénovation de l’hôtel de ville

Même si elle en a grand besoin, et ce depuis plusieurs années, et que l’infrastructure est prévue dans son Plan d’urbanisme, la ville de Saint-Bruno ne peut se payer un nouvel hôtel de ville, plus grand et pouvant regrouper tous les services. « Le fardeau fiscal est actuellement trop élevé pour que l’on puisse se le permettre », avait déjà indiqué aux Versants M. Murray.
Pour la relocalisation de la gare, l’échéance que se donne la Ville est de moyenne à longue comme pour l’écoquartier ou encore les différents pôles d’activités, qu’ils soient sur les plans sportif ou civique, même si ces projets semblent prioritaires.
La municipalité estime qu’il faut entendre par moyen terme un projet qui sera mis en place entre deux et cinq ans à partir de l’adoption du PPU. Le long terme est quant à lui caractérisé par le démarrage de l’action plus de cinq ans après l’adoption du PPU.
La municipalité compte beaucoup sur la capacité de son parc industriel à accueillir encore aujourd’hui de très grosses entreprises. Les revenus en taxes ainsi générés pourraient faire avancer la Ville plus ou moins vite dans la mise en place des grandes orientations proposées dans ce PU.