La Saint-Valentin commerciale

L’amour sous toutes ses formes

À l’instar du bouquet de fleurs, la friandise chocolatée, la soirée au resto ou la fin de semaine au spa demeurent, encore aujourd’hui, des cadeaux que l’autre moitié aime recevoir à la Saint-Valentin. Mais comment ces commerçants se préparent-ils à la « fête de l’amour »?

« La Saint-Valentin, c’est notre deuxième plus importante fête de l’année, mais concentrée sur une seule journée, répond Marie Brunelle, copropriétaire du Marché aux fleurs, à Saint-Bruno-de-Montarville. Il faut être prêts! »

« Le 14 février sera une bonne journée! » -Karolanne Pomerleau

Le vendredi 14 février, une dizaine d’employés seront au poste pour servir les clients et confectionner les bouquets de roses. En comparaison, Marie Brunelle et Isabelle Decamps, aussi copropriétaire, seront entourées d’environ 20 travailleurs lors de la fête des Mères, la journée la plus achalandée de l’année. La raison? Parce que pour la fête des Mères, le client aura tendance à multiplier ses achats : à l’autre moitié, à la mère, à la belle-mère, à la grand-mère… « À la Saint-Valentin, c’est rare qu’un client achète plus d’un bouquet, à moins de repasser une deuxième fois! », souligne Marie Brunelle.

Parlant de clientèle, celle-ci change depuis quelques années. Mme Brunelle vend des fleurs depuis plus de 20 ans à Saint-Bruno. Depuis, elle a eu le temps de constater une évolution. « Avant, une grande majorité des clients étaient des hommes. Aujourd’hui, je dirais que le pourcentage des clientes est passé de 2 à 10, voire 15 %! »

Cette année, le 14 février aura lieu un vendredi, ce qui ne représente pas une bonne journée, au dire de la commerçante. Mercredi demeure le meilleur jour de semaine pour vendre des fleurs dans le cadre de cette fête. « La Saint-Valentin est importante pour nous, les fleuristes; par contre, c’est un événement qui s’avère plus ou moins fort, selon la journée. Vendredi, c’est moins bon, parce que les gens ont tendance à quitter la maison pour la fin de semaine », de mentionner Mme Brunelle. Le souper au restaurant ou encore la fin de semaine au spa seraient alors privilégiés par rapport aux bouquets. « Par contre, mes livraisons sur le lieu de travail de madame seront plus importantes », affirme-t-elle.

Cœurs chocolatés

Pour la chocolaterie Heyez, à Saint-Bruno-de-Montarville, la Saint-Valentin représente une fête non négligeable. Le chocolat est un produit qui s’adapte bien à cette célébration. « Avec les fêtes de Pâques et de Noël (il y a plusieurs demandes des entreprises), la Saint-Valentin est très populaire », déclare la copropriétaire, Karolanne Pomerleau. D’ailleurs, à l’entrée du commerce, une structure chocolatée nous rappelle la thématique : « les cadenas de l’amour » est une réalisation du copropriétaire Jérôme Savoie-Lemay.

Pour la Saint-Valentin, le commerce propose une formule gagnante. Des figurines en chocolat représentant Cupidon, des oursons, des cœurs, des bouchées emballées dans des boîtes spéciales finies en velours… Contrairement aux fleuristes pour qui la Saint-Valentin se concentre sur une seule journée, Karolanne Pomerleau estime que la préparation pour le 14 février s’amorce rapidement. « C’est une fête que nous commençons à préparer assez tôt et qui s’échelonne environ sur deux semaines, dès le début de février jusqu’au 14. » Il n’en demeure pas moins que plusieurs seront à la dernière minute, la journée même. « C’est étonnant à quel point il y en a! Le 14 février sera une bonne journée! », promet la jeune entrepreneure.

Réservez la sortie au restaurant

À défaut d’offrir des fleurs ou du chocolat, il y a aussi la sortie au restaurant qui est populaire pour cette période de l’année. Le chef propriétaire du Bistro Louis XIV, Michel Racine, associe la Saint-Valentin à une reprise des affaires, après le temps des Fêtes : « C’est aussi l’occasion de revoir des clients. » Au moment d’écrire ces lignes, les réservations ont déjà commencé à s’accumuler pour une place de choix les 13, 14 ou 15 février. « C’est déjà très demandé, surtout pour le 14 et le 15; les gens appellent assez tôt, dès la mi-janvier », poursuit le restaurateur, qui évalue des recettes avoisinant 20 000 $ pour les trois jours.

Du côté de Chambly, FG Chocolatiers est actuellement en mode Saint-Valentin. « Avec Pâques et Noël, la fête du 14 février est souvent représentée par le chocolat », note la copropriétaire, Geneviève Leblanc, qui soutient que Pâques demeure l’événement attirant davantage la clientèle. Noël et la Saint-Valentin s’équivalent, bien qu’elles se préparent différemment. « Noël s’organise et s’étend sur plusieurs semaines, parfois à partir de la mi-novembre. La Saint-Valentin arrive vite en début d’année et se tient sur deux jours, les 13 et 14 février. C’est essoufflant! »

Tout de même, cette fête de l’amour rapporte à la chocolaterie environ 10 % de son chiffre d’affaires annuel. Or, l’achalandage peut fluctuer année après année. Geneviève Leblanc précise : « Le commerce de la Saint-Valentin se partage entre les services hôteliers, les restaurants, les chocolateries et les fleuristes, selon le jour de la semaine. Cette année, ça tombe un vendredi, c’est une moins bonne période pour nous et les fleuristes, mais plus profitable pour les escapades entre amoureux et les sorties au resto. Par contre, une Saint-Valentin en milieu de semaine, à travers le brouhaha des enfants, du travail et des soupers…, du chocolat ou des fleurs, ça se donne bien! », d’ajouter celle qui gère FG Chocolatiers avec Frédéric de Villeneuve.

QUESTION AUX LECTEURS :

Quels commerces fréquentez-vous pour la Saint-Valentin?