Combien coûteront les projets majeurs?

Le Plan d’urbanisme de Saint-Bruno-de-Montarville ne manque pas de projets à bâtir et à développer. Mais comment la Ville, qui ne veut pas alourdir le fardeau fiscal de ses citoyens, compte-t-elle financer ses futures infrastructures?
Complexe sportif, stationnements à étages, piscine, bibliothèque, salle de spectacles, déménagement de la gare, terrains de tennis, vestiaires pour les clubs de football… les projets sont nombreux. Quels sont les coûts associés à ces constructions, à ces intentions? Et de quelle façon la Ville estime-t-elle payer pour ces projets?

« Ce sont des chiffres à titre illustratif seulement. »

– Martin Murray

En entrevue, le maire de Saint-Bruno-de-Montarville, Martin Murray, estime que de tous les programmes particuliers d’urbanisme (PPU) – il y en a quatre au total -, c’est celui du centre-ville qui non seulement est attendu de la population avec le plus de fébrilité, mais également celui qui devrait aboutir plus rapidement. « Parce que le PPU du centre-ville va bousculer notre quotidien », mentionne Martin Murray.

Trois projets majeurs

M. Murray parle de trois projets majeurs indiqués dans le PPU du centre-ville. Soit le complexe multisport comprenant une piscine et qui est prévu au parc Rabastalière, projet qui « devrait évoluer assez rapidement ». Il précise : « Pour une ville de cette taille, Saint-Bruno n’est pas très bien nantie en termes d’équipements sportifs. » Quant à la piscine, c’est une urgence, selon le premier magistrat, parce que celle de l’École secondaire du Mont-Bruno appartient à la Commission scolaire des Patriotes (CSP) et commence à « prendre de l’âge ». Le coût d’un tel projet, le complexe sportif (ou bien un centre multifonctionnel pas seulement consacré aux sports) est estimé par le maire à 45 millions de dollars dans son ensemble, dont 25 à 30 millions consacrés à la piscine. Mais il prévient : « Ce sont des chiffres à titre illustratif seulement. Nous présumons parce que tout reste à élaborer. »
Le pôle administratif, qui regrouperait bibliothèque, hôtel de ville et peut-être une salle de spectacles de 200 à 300 places, représente le deuxième projet important pour l’administration de Saint-Bruno-de-Montarville. Pour l’instant, ces édifices (mairie, pavillon technique, pavillon 1605 du Service des loisirs, caserne de pompiers) traînent et vieillissent, d’après Martin Murray. « Ici, c’est plus difficile à chiffrer, parce que nous souhaitons y intégrer, par exemple, la bibliothèque. C’est difficile à dire, mais nous parlons assurément de quelques dizaines de millions. »
Rappelons que l’hôtel de ville sera rénové à hauteur de 200 000 $ cette année, alors que des rénovations de l’ordre de plus de 200 000 dollars ont eu lieu à la bibliothèque l’année dernière.
Enfin, tout l’espace communautaire, imaginé sur Lakeview, permettrait à des organismes d’avoir des locaux, qui sont « manquants sur le territoire ». M. Murray glisse que la Ville paie environ 600 000 $ par année pour la location de ceux-ci auprès des écoles privées et des commissions scolaires (CSP et Riverside). « Nous avons une tradition, à Saint-Bruno, d’avoir plusieurs organismes, mais tous ont des problèmes de locaux. Actuellement, nous sommes limités dans notre capacité, mais il y a une volonté de la Ville pour les aider. Quant au coût, il reste à définir, parce que le projet n’est pas au programme à court terme. »

Prudence

Mais le maire, qui se base sur des études de volumétrie, se veut prudent : « Tout cela est à titre illustratif. Il ne faut pas partir avec l’idée que c’est ce qui va arriver. Ce qu’il y a dans le Plan d’urbanisme n’a rien à voir avec ce que sera le visuel final. C’est une étude de volumétrie, nous n’en sommes pas plus loin que ça. Mais les réalisations se feront selon nos capacités de faire face à ces obligations. L’impératif, c’est de ne pas ajouter au fardeau fiscal; l’avis d’imposition actuel des citoyens ne va pas servir à payer ces nouveaux équipements », poursuit-il. »

L’importance des nouveaux arrivants

Par contre, Martin Murray maintient que les revenus des taxes de tous les nouveaux arrivants du parc industriel seront dédiés à ces fins. « Si, par un heureux hasard, il y avait un investissement de 400 millions dans le parc industriel, ça nous rapporterait 5 millions de taxes annuellement après en avoir envoyé la moitié à Longueuil », indique-t-il. Il souligne qu’en attendant, la Ville est en mode démarchage.
Une autre partie serait finançable par des fonds venus d’ailleurs et des subventions.