Voyager dans le temps pour s’y perdre

Les curiosités littéraires

Les vacances de Noël riment avec famille. Pour moi, elles ont aussi rimé longtemps avec Harry Potter. Je recevais le nouveau tome le 25 décembre et le lisais en moins de deux. J’étais tellement aspirée, passionnée par l’histoire qu’une déprime me prenait une fois terminée ma lecture. Que ma vie était donc banale et ennuyante!

C’est que je suis un peu excessive : passer une nuit blanche dans un bouquin, pleurer, rire aux éclats, lâcher quelques jurons, me mordre l’intérieur des joues. Je vis ma lecture! Autre que cette célèbre série fantastique, ce sont les récits d’aventures historiques qui m’ont fait quitter la réalité avec le plus d’intensité. L’histoire est mon dada et voyager dans une autre époque à travers les livres, c’est encore la seule façon possible de le faire.

Dans Le chardon et le tartan, Diana Gabaldon triche justement sur ce point dans sa saga mi-fantastique mi-historique. Fantastique, juste pour emmener la narratrice, une infirmière du 20e siècle, dans l’Écosse rude du 18e siècle. Un voyage dans le temps palpitant, pour elle et pour nous. J’adore l’héroïne Claire Beauchamp, sa vivacité d’esprit, son humour, ses maladresses, son caractère. J’aime aussi que l’amour ne soit pas une histoire de coup de foudre de quelques mois. Les trois premiers tomes valent vraiment le coup de cette série culte!

C’est la même chose avec Les enfants de la terre, de Jean M. Auel. Le premier livre, Le clan de l’ours des cavernes, m’a passionnée. Qui a eu l’audace de traiter de la préhistoire dans un roman? Ayla, une Homo sapiens (nos ancêtres), se retrouve élevée chez les hommes de Néandertal (une lignée éteinte) et apprend à vivre selon leur mode de vie. Le travail de recherche est remarquable et l’histoire plus que crédible pour qui a un peu étudié la période la moins bien connue de l’humanité. Ça reste un roman, mais tout un roman!

Et il y en a tant d’autres! Dans Azteca, de Gary Jennings, un vieil Aztèque raconte son passé et la culture de ce peuple ancien jusqu’à la conquête espagnole du 16e siècle. Un ouvrage cru et parfois excessif, mais fascinant. Marie Laflamme, la trilogie de l’auteure québécoise Chrystine Brouillette, m’a aussi séduite. Au-delà de la beauté de la bouillante jeune femme rousse, c’est tout ce talent pour nous faire vivre la Renaissance. La chasse aux sorcières, si cruelle, si révoltante, brise la vie de la candide Marie et la pousse vers le Nouveau Monde. Il y a bien sûr les classiques, comme Les trois mousquetaires, pleins d’actions et d’humour, du grand Alexandre Dumas.

Ces romans permettent de vivre quelque chose d’inaccessible, mais qui reflète une certaine réalité. Irrésistible tentation pour la rêveuse et férue d’histoire que je suis! Et un livre, c’est toujours prêt à s’ouvrir. Juste là sous la main, disposé à nous accueillir à toute heure du jour ou de la nuit. Bon, je suis sujette au même phénomène avec les séries télé depuis Netflix et son contenu en ligne. Mais ça, c’est une autre histoire.

Collaboration spéciale,

Amélie Cléroux