Une histoire FORMIDABLE!
La Bronze
Nadia Essadiqi, alias La Bronze, a vécu ses cinq premières années à Saint-Basile-le-Grand. Aujourd’hui, elle est en lice pour le prix Félix-Leclerc de la chanson 2016.
Dix artistes sont en lice pour le Félix-Leclerc; parmi eux, La Bronze, une ancienne résidante de Saint-Basile-le-Grand qui se fait remarquer partout dans le monde grâce à son univers artistique unique. « Je suis née à Montréal et j’ai demeuré à Saint-Basile-le-Grand de quelques mois jusqu’à cinq ans. Après, j’ai emménagé en Outaouais et j’y suis restée. En fait, je me rappelle de la crèmerie Le Pompon (qui existe toujours) et du restaurant La Casquette (qui n’existe plus), je me rappelle aussi de notre maison et d’un quartier agréable où il faisait bon vivre. Ça serait drôle de revenir voir Saint-Basile-le-Grand. »
Son minialbum de six titres sortira aujourd’hui à minuit, avec une chanson qui a largement participé à sa renommée. « Il se passait déjà de belles choses avant. La chanson « Formidable » de Stromae, adaptée en arabe, a donné un rayonnement plus international. J’ai entendu la chanson, je l’ai beaucoup aimée, puis j’ai eu envie de la reprendre. C’était une envie soudaine et spontanée. »
Même le gagnant de The Voice 2016 en France, Slimane, a interprété la reprise de La Bronze, avec un bémol cependant : « Sliman a repris ma version avec nos arrangements et nos traductions. Il a repris carrément notre version. J’imagine que cela nous a donné une belle visibilité, mais en même temps, à aucun moment l’émission française n’a indiqué que c’était ma version. C’est un peu dommage; toutefois, le candidat l’a dit plus tard sur Facebook. Ils ont un peu failli en ce qui concerne les droits d’auteur, je pense. » La Bronze, c’est le nom de scène qu’elle s’est choisi. « J’aime la sonorité de ce mot-là, j’aime ce que ça évoque et la poésie qui en découle. »
C’est cette même poésie qui l’a guidé guidée depuis toujours à devenir auteure, compositrice et interprète de ses chansons. « Je compose depuis que j’ai appris à écrire. J’ai toujours écrit des poèmes, et depuis cinq ans, le projet La Bronze est arrivé. Je joue des percussions depuis le début de la vingtaine et c’est là que je me suis initiée au milieu de la musique. »
« Je suis née à Montréal et j’ai demeuré à Saint-Basile-le-Grand de quelques mois jusqu’à cinq ans. » -Nadia Essadiqi
La vie en inspiration
Son inspiration, elle la puise dans la vie de tous les jours. « Tout m’inspire. Le fait de vivre est inspirant à plein de niveaux, donc mon carburant, c’est tout. Le fait d’être en vie. »
Et la vie semble lui sourire en 2016, une année qui l’a révélée aux yeux du monde. Après avoir été nommée dans la catégorie Francophone artist of the year pour le 16e Annual Independent Music Awards de la Canadian Music Week (CMW); après avoir été sélectionnée par Randy Jackson pour participer au South by Southwest (SXSW), le même qui a travaillé pour Aretha Franklin, Tracy Chapman ou encore Madonna, la voilà à concourir pour le prix Félix-Leclerc. « Je suis vraiment honorée. »
À 30 ans, l’artiste a déjà programmé un été sur la route. Le 14 juin, elle sera avec son groupe en concert aux Francofolies de Montéal, en avant-première de Louise Attaque. Les 8, 9 et 16 juillet, elle s’envole pour trois concerts en France; le 14 juillet, elle sera sur la terre d’origine de ses parents à Agadir au Maroc et enfin, le 22 juillet en Belgique.
L’avenir de La Bronze est prometteur. Elle avouait au journal Les Versants que la rencontre avec Randy Jackson s’était très bien passée. « J’ai été la seule artiste qu’il a tenu à rencontrer après l’avoir vue jouer. Il y aura potentiellement une suite avec lui découlant de cette rencontre », a-t-elle conclu.
