Une carrière d’artiste qui grimpe en flèche

Jean-Pierre Neveu

Rappelons brièvement que le Grandbasilois, de passage au Carrousel du musée du Louvre du 17 au 20 décembre avec les artistes de la délégation canadienne, a mérité une médaille de bronze au terme de l’exposition. Le Grandbasilois s’était illustré grâce à son tableau Na Aouïri, reconnu parmi 700 autres œuvres. « Je ne pouvais pas avoir plus grand honneur! J’entre en Europe par la grande porte! » explique un Jean-Pierre Neveu fébrile.  

À son retour au pays en janvier, sa carrière internationale était lancée. Sa nouvelle agente artistique pour l’Europe, Bénédicte Lecat, lui a annoncé que six expositions lui étaient proposées pour 2016 et 2017, dont Cannes, Paris et Monaco. « Elle n’a pas perdu de temps! Mais pour l’instant, je vais me concentrer sur deux expositions, soit celle de l’Espace Miramar, à Cannes, en juin prochain, et aussi celle du Salon des artistes du monde, en septembre », mentionne l’artiste peintre qui cumule 53 ans de vie artistique. Le Salon des artistes du monde se déroule du 22 au 25 septembre, dans le cadre du Salon de la Gare maritime, soit en même temps que les Régates royales, également à Cannes. « Il s’agit d’un événement tout aussi important que celui de la Société nationale des beaux-arts, au Carrousel du Louvre, où j’ai remporté mon prix. »   

Selon le principal intéressé, il a dû faire un choix parmi toutes les offres, centrer ses efforts sur les plus importantes propositions selon son budget. Une deuxième présence au Carrousel du Louvre lui avait été offerte pour décembre 2016, mais monsieur Neveu a préféré s’abstenir et attendre 2017 pour présenter une œuvre grand format.  

« J’ai d’abord été attirée par la qualité de sa peinture, sa rigueur, le choix des couleurs et la lumière. Ensuite, c’est son univers fantasmagorique qui m’a interpellée. Il a su se dégager des contraintes du paysage afin de créer son propre univers : un paysage inventé, merveilleux, différent, qui par certains aspects rappelle ceux des films de science-fiction tel Avatar. Nous manquons parfois de fantaisie et avoir des artistes comme Jean-Pierre nous permet l’évasion », souligne l’agente artistique Bénédicte Lecat. 

Un beau problème

Jean-Pierre Neveu vit présentement ce qu’il appelle un « beau problème », ce que tout artiste souhaite connaître un jour. Il n’a plus aucun tableau à présenter. Tout a été vendu. « Je vais être très occupé cette année, comme jamais je ne l’ai été dans ma vie d’artiste, à me reconstituer une nouvelle génération de tableaux avec mes personnages », poursuit celui qui se terre dans sa maison de campagne, à Upton, pour travailler sur sa création. C’est aussi pour cette raison qu’il décline certaines opportunités d’expositions à l’étranger. Il ajoute : « C’est plus important pour moi de me concentrer sur ma production. Ce n’est pas parce que j’ai remporté des honneurs que je dois m’asseoir sur mes lauriers. Au contraire, ça me dynamise à tel point que je veux quitter ma zone de confort afin de créer davantage mon univers, mon monde d’AVA. »

Bénédicte Lecat renchérit : « Sa force principale est l’univers qu’il a su créer, et ainsi se différencier du paysage classique, et sa petite folie qui lui permet de peindre avec autant de précision ses organismes, ses arbres, ses êtres parfois, le tout venu d’un ailleurs que l’on ne connaît pas vraiment, puisqu’enfoui dans le monde intérieur de Jean-Pierre. »

Dès ce printemps, l’artiste peintre, qui est également sculpteur et romancier, ajoutera des modèles vivants dans ses œuvres. 

Au Québec, il sera au Symposium de Danville, du 2 au 5 septembre prochain, en tant que président d’honneur.  « C’est un engagement que je veux respecter parce qu’il fait partie d’une époque où j’avais du temps. Mais toutes les lettres que j’ai reçues pour des invitations en province, je n’y ai pas répondu. »

QUESTION AUX LECTEURS :

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