Un prix littéraire pour l’auteur jeunesse

L’auteur Louis Émond et « son vieil ami » Robert Soulières se sont distingués lors des Prix littéraire des enseignants de français. Leur bouquin, Le roi Badeloque 13, a été sélectionné dans la catégorie Album 5 à 12 ans. 

« Il s’agit d’une distinction qui m’a fait grand plaisir, puisqu’elle fera rayonner notre album, notamment si les libraires la mentionnent en mettant Le roi Badeloque 13 sur leur présentoir », exprime Louis Émond.   

« Cet album a été choisi par les professeurs qui, à leur tour, partageront leur coup de cœur avec leurs élèves. Partager son goût pour la lecture, et surtout des livres que l’on a aimés, il n’y a rien de plus réjouissant, commente à son tour Robert Soulières, contacté par Les Versants. [C’est] une grande joie! »

Les lauréats des Prix littéraires des enseignants de français ont été dévoilés à l’occasion du congrès de l’Association québécoise des professeurs de français (AQPF), remis en partenariat avec l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL). Pour cette 15e édition, les jurys composés d’enseignants de français ont choisi des « livres drôles, intrigants ou qui susciteront de belles réflexions sur des enjeux sociaux abordés avec audace et sensibilité ». 

Au sein du comité de lecture, ces commentaires ont été partagés. « Ces pages favorisent de belles discussions avec les élèves », « Le texte est teinté d’humour », « L’album est rempli de rebondissements du début à la fin. Ce qui fait en sorte que la tension émotionnelle est omniprésente dans cet album! » ainsi que « J’ai adoré! Que de plaisir partagé avec les élèves! Après avoir travaillé les expressions et les superstitions, c’est tout simplement une recherche d’indices et de subtilités cachés tant dans le texte que dans les illustrations. » 

Puisque le prix est décerné par l’ANEL et l’AQPF, le plaisir est doublé pour Louis Émond. « Déjà, finaliste, c’est être un peu gagnant. [Je suis] fier à cause du critère de la qualité de la langue si chère aux enseignants de français », dit-il.  

La grève 

D’ailleurs, quand on lui demande ce qu’il pense de la situation des enseignants au Québec, le retraité de l’enseignement répond qu’il est de tout cœur avec eux. Selon lui, leur travail est devenu difficile, exigeant, peu reconnu et apprécié. Il soulève les cas problèmes qui constituent une part des groupes-classe des enseignants et des demandes pour des rencontres, des comités, des plans d’intervention. « Sans compter le peu d’aide professionnelle, ces autres «anges gardiens» de notre système ont raison de livrer ce combat. »

« Une distinction qui m’a fait grand plaisir. » – Louis Émond 

Il reconnaît toutefois que c’est désorganisant pour les familles concernées, les grèves. « Mais il faut garder à l’esprit que si les profs la font, c’est aussi pour nos enfants et nos petits-enfants. Ils veulent leur offrir des services de qualité qui contribueront à leur réussite, et ce, dans les meilleures conditions possibles. »

Cet album jeunesse écrit à quatre mains, Le roi Badeloque 13, est illustré par Caroline Merola. Pour la genèse de ce récit, c’est d’abord Robert Soulières qui, le premier, a acheminé un manuscrit à M. Émond afin d’avoir son avis. Le texte relatait les déboires de Badeloque 13, un roi malchanceux. « Bien que je l’aie aimé, je trouvais qu’il lui manquait une quête. J’ai alors proposé à Robert le personnage de Koudchance 7, une reine qui se désolerait de sa chance perpétuelle. Il a accepté avec enthousiasme! illustre le romancier de Saint-Bruno. S’ensuivit une série de courriels où chaque fois, on enrichissait l’histoire avec des rebondissements, des gags et des jeux de mots. On s’est amusés follement au cours du processus de création, et je pense que ça paraît! »