Toucher du doigt l’histoire de nos écoles

Pendant que la fête de la Saint-Jean battait son plein, au rez-de-chaussée du Vieux Presbytère, à Saint-Bruno, plus de 625 personnes visitaient l’exposition Nos écoles de la Société d’histoire de Montarville. Il a été surprenant d’apprendre que les premières références à une école dans la seigneurie de Montarville remontaient à 1829. Les membres du conseil d’administration de la SHM, vêtus comme autrefois, prenaient plaisir à accompagner les visiteurs dans la découverte de l’histoire des écoles de Saint-Bruno.

Les visiteurs se sont enthousiasmés pour le thème choisi et ont exploré avec curiosité les divers éléments de l’exposition : les neuf tableaux relatant, avec textes et photos, l’histoire des écoles montarvilloises, tant francophones qu’anglophones, publiques que privées, ainsi que divers documents anciens, objets, statuettes et grandes photos, et même diaporama d’environ 150 photos d’écoles, présenté en continu sur un écran de télévision.

Les membres du conseil d’administration de la SHM, costumés selon les années 40-50, formaient la partie « vivante » de l’exposition. Il a donc été possible de faire la connaissance des personnages suivants : le notaire Joseph-Octave Champeau, secrétaire-trésorier de la commission scolaire, personnifié par le président de l’organisme, Bernard Guilbert, Gisèle Bissonnette, maîtresse à l’école du rang no 2 (Johanne Boivin), Adrienne Bouthillier, maîtresse dans une autre école de rang (Monique Montpetit), le frère Charles-Émile, des frères de Saint-Gabriel (Robert Cloutier), un professeur du Séminaire Sainte-Trinité (Richard Bouffard), une jeune élève (Lisette Desjardins), et, ce qui ne manqua pas de confondre bien des visiteurs, deux religieuses des Saints-Noms de Jésus et de Marie, soeur Amanda-Marie (Marielle Bérubé) et soeur Berthe-Émilia (l’auteure de ces lignes).

Il est intéressant de savoir que les sœurs des Saints-Noms de Jésus et de Marie ont enseigné à Saint-Bruno de 1918 à 1985, à l’École du Village et à celle de Montarville. Quant aux frères de Saint-Gabriel, en plus de leur enseignement au Juvénat Saint-Gabriel, ils ont enseigné de 1952 à 1960, tout d’abord eux aussi à l’École du Village et ensuite à la Rabastalière.

Parmi les visiteurs, des professeurs actuels et anciens et un directeur d’école ont apprécié l’exposition. Une enseignante maintenant retraitée a révélé que sa résidence était autrefois une école de rang, à Saint-Bruno. Des dames qui ont connu l’époque des religieuses et des religieux avaient plaisir à se les remémorer. L’une d’entre elles a même fait remarquer comme elle était heureuse que l’exposition leur fasse place (ils figuraient aussi sur les tableaux) : « On leur doit beaucoup pour l’éducation des Québécois autrefois. » Les gens s’agglutinaient devant l’écran du téléviseur afin de voir défiler les photos regroupées par école. Une maman, pointant sa photo de classe, a dit fièrement à son enfant : « Regarde quand j’étais en 5e année! ». Constatant qu’il s’y trouvait quelques bulletins d’école, un Méritas, un album de fin d’année, une visiteuse est retournée chez elle chercher son bulletin des années 46-47. L’exposition a permis de toucher du doigt un pan de notre histoire.

La rédaction des textes est attribuable à Bernard Guilbert, à partir du volume « Fragments d’histoire », publié par la SHM, tandis que le magnifique montage des tableaux est l’œuvre de Marielle Bérubé, qui y a consacré un grand nombre d’heures. Le Pensionnat des Sacrés-Cœurs et le Séminaire Sainte-Trinité ont gracieusement prêté objets et photos, tandis que les robes des religieuses ont été généreusement fournies par les sœurs des Saints-Noms de Jésus et de Marie, à Longueuil, et la soutane venait des frères de Saint-Gabriel.

Photos de classes recherchées

La Société d’histoire de Montarville continue à recueillir des photos de classes pour sa collection. Elle en a déjà reçu quelque 160. Les personnes qui en possèdent sont invitées à communiquer avec l’organisme, par courriel au info@shmontarville.ca, ou par téléphone au 450 653-3194. Les photos reçues seront immédiatement numérisées et remises à leurs propriétaires.

L’exposition se poursuivra

À compter du début d’octobre et pour trois semaines, l’exposition Nos écoles prendra place à la bibliothèque municipale.