Souvenirs de Dublin en musique

Aidan Warnock

Disponible depuis octobre, le premier album de Aidan Warnock, Fothracha, est maintenant en vente sur les sites Internet iTunes, Amazon, Google+ Music et CDBaby. Contenant huit compositions instrumentales, le nouvel opus du musicien montarvillois est le fruit d’un travail de longue haleine qui aura duré au total dix ans.

« J’ai pris des années pour finalement aboutir à ce projet. Pour moi, ces musiques sont comme des mémoires, des souvenirs. À leur façon, ces compositions me rappellent ma vie à Dublin, en Irlande, où j’ai grandi », mentionne au journal Les Versants le musicien Aidan Warnock, qui est né à Dublin en 1962.  

Sa musique ambiante, planante, apaisante, rappelle Sigur Rόs. Et comme le groupe islandais, Aidan Warnock a décidé de conserver la langue de son patelin d’antan pour les titres de ses morceaux. Ce qui donne notamment les plages suivantes : « Da (fear na farraige) », « Aerfort », « Norah (Bean an chroi te) » et « crainn Dubh ». Pour lui, chaque pièce de cet album lui rappelle son passé. « Les sons, ce sont des souvenirs. J’ai créé un disque dont les sons ambiants des pièces me permettent de réfléchir à mon enfance, d’immortaliser mon père et ma mère, qui sont décédés, de me souvenir d’un endroit spécifique, comme la forêt ou le bord de l’eau », explique Aidan Warnock, qui a enregistré son disque sous son toit, à Saint-Bruno-de-Montarville. Le titre de celui-ci, Fothracha, signifie ruines. « Mais dans le bon sens, s’empresse-t-il de dire. Comme le temps passé, un vieux meuble, des souvenirs. »     

En Irlande, il se souvient d’avoir grandi dans un univers rempli de sons : le souffle du vent, les vagues de la mer, le bruit du train durant la nuit. « Mon intérêt pour la musique émerge de ces sons. Ensuite, mes parents et mes frères écoutaient beaucoup de musique populaire, comme Frank Sinatra, les Beatles, les Stones, les Chieftains, Cream, Moody Blues. Il y avait toujours de la musique dans la maison. »

Grandement inspiré par le Music For Airports de Brian Eno, Aidan Warnock a toujours rêvé de réaliser un jour un album. À l’adolescence, vers 16 ou 17 ans, il a notamment fait de la musique avec quelques amis dans un groupe. Le punk et le new wave étaient alors à la mode.

Même s’il a quitté son Dublin natal pour venir s’installer au Québec avec sa conjointe québécoise en 1994, ce père de deux enfants s’est remis un jour à gratter la guitare, pianoter, expérimenter de nouveaux sons, cette fois en s’enregistrant sur un appareil à cassette de quatre pistes. « Le temps nous manque avec les enfants. C’est la raison pour laquelle j’ai eu besoin d’une longue période pour la création de Fothracha : les devoirs, les cours de natation, de piano… mais depuis qu’ils sont au secondaire, j’ai un peu plus de moments pour moi, ce qui m’a permis de concrétiser mon projet musical. » 

Le musicien affirme qu’il planche déjà sur de nouvelles compositions afin, un jour, de lancer un successeur à Fothracha. « J’espère que ce deuxième disque ne prendra pas un autre 10 ans à voir le jour! »