Seule au piano à Saint-Bruno

La musicienne Alejandra Cifuentes Diaz sera en concert à l’église de Saint-Bruno-de-Montarville ce vendredi 15 décembre pour un récital de piano solo. Au programme, Beethoven, Debussy, Paganini et autres mélodies de Chopin, à partir de 19 h 30.

Les Versants : Pourquoi choisir Saint-Bruno-de-Montarville pour votre série de concerts Piano intime?

Alejandra Cifuentes Diaz : Les Productions ACDiaz a comme mission de se déplacer dans différentes villes à travers le Québec. L’objectif est de créer des liens à long terme avec les gens de plusieurs régions. Voulant [conserver l’aspect] intime de nos concerts, nous privilégions des salles ou des églises plutôt petites pour assurer une communication musicale, visuelle et verbale rapprochée avec le public.

En tant que pianiste au sein des Concerts sous les chandelles de Michel Corbeil, vous vous êtes déjà produite à quelques reprises en sol montarvillois… il est comment le public de Saint-Bruno?

Les années durant lesquelles j’étais la pianiste officielle des Concerts sous les chandelles, de 2010 à 2023, ont été remplies de bonheur. Jouer à Saint-Bruno venait avec une belle expérience assurée, car le public nous a toujours accueillis très chaleureusement. Maintenant que Michel Corbeil a pris sa retraite et que j’ai continué les concerts avec un décor très semblable sans utiliser les chandelles comme tel, je poursuis l’ambiance de repos, d’écoute et de ressourcement avec les concerts Piano Intime.

Dans votre répertoire pour le récital à Saint-Bruno, avez-vous une place pour la musique de Noël? 

À la demande de gens qui ont confirmé être présents à ces concerts, je vais ajouter quelques pièces de Noël pour l’approche des Fêtes et ainsi nous mettre tous dans l’esprit de Noël.

« Jouer à Saint-Bruno venait avec une belle expérience assurée. » – Alejandra Cifuentes Diaz

Comparée aux concerts sous les chandelles, est-ce que l’expérience d’un concert intime est différente pour vous?

Avec les Concerts sous les chandelles, Michel était le narrateur de la soirée. Il parlait des compositeurs, d’un moment de leur vie, qui situait la pièce dans un contexte précis de l’être humain et non seulement de l’artiste. Ainsi, le public pouvait apprécier davantage les œuvres. Maintenant avec Piano intime, je reprends cette idée, mais pour que le public puisse connaître l’interprète. Souvent, nous entendons les musiciens jouer sans connaître absolument rien sur eux. Bien que la musique communique son essence, il est aussi intéressant de comprendre qui est cette personne sur scène; qu’est-ce qui se passe dans sa tête, dans son coeur, dans ses souvenirs quand elle joue. Avec Piano intime, le public et moi faisons connaissance de façon beaucoup plus personnelle à travers mes anecdotes qui sont en lien avec les pièces choisies. La musique parle encore plus et laisse une marque humaine réciproque dans cet échange en direct.

Pourquoi le piano?

Le piano fait partie de ma vie depuis que j’ai 6 ans. Au début, comme n’importe quel enfant, on prend des cours sans vraiment y mettre beaucoup d’effort. Mais à 13 ans, le piano était mon refuge, mon confident, mon ami, ma boîte aux trésors, ma façon de me sentir capable, de pousser mes limites. Plus le temps passait devant le piano, plus ma confiance grandissait, plus j’apprenais à prendre ma place et à me connaître davantage. Le piano a été présent dans ma vie dans les meilleurs et les pires moments. Il m’a permis de côtoyer des gens et d’apprendre beaucoup des autres. J’ai le privilège d’enseigner le piano, d’avoir fait des enregistrements de piano solo, piano à quatre mains et piano-violoncelle, et de donner des concerts. Le piano, c’est mon bonheur et ce que je cherche à faire avec le piano, c’est de partager et transmettre ce bonheur, de toutes les façons possibles, à autant de gens possible.