Riche en histoire

Le terrain qui sera bientôt occupé par l’entreprise Northvolt a abrité plusieurs entreprises au fil des dernières décennies.

En 1879, la Hamilton Powder Company, une entreprise spécialisée en explosifs, s’établit sur le terrain de la future usine de Northvolt. En fait, l’entreprise se trouve majoritairement du côté de McMasterville, appelée à l’époque Beloeil. Les gens des environs appellent l’entreprise « la poudrière ». Ce sont des bâtiments secondaires qui se situent du côté de Saint-Basile-le-Grand. Toutefois, la majorité des employés de l’entreprise sont des Grandbasilois. En fait, plusieurs d’entre eux ont bâti leur maison sur le chemin Richelieu (route 223) pour se rapprocher de leur lieu de travail.

Les maisons

Aujourd’hui, plusieurs de ces maisons sont détruites, mais il existe encore la résidence située au 3, chemin du Richelieu, autrefois occupée par la famille Bernard, des cultivateurs. La maison sise au 5, chemin du Richelieu a malheureusement disparu lors d’un incendie. La demeure voisine (7, chemin du Richelieu) est encore là, tandis que la résidence identifiée au 9 de la même artère avait été négligée. Elle a ensuite servi aux pompiers pour leurs entraînements. Le terrain a été vendu par la suite. Plusieurs familles connues de Saint-Basile-le-Grand ont résidé dans ces maisons, notamment les Lamoureux, les Blain, les Klove ainsi que la famille Clément. En fait, les fromages « Camembert Madame Clément », très populaires à l’époque, étaient à l’origine faits dans le sous-sol de l’une de ces maisons. « C’est probablement les premiers camemberts qui ont été faits au Québec », mentionne Richard Pelletier.

Par la suite

En 1911, l’entreprise devient la CXL William McMaster, d’où vient le nom de la ville de McMasterville, qui est créée en 1917. La même année, l’entreprise et les terrains environnants sont achetés par la CIL. Selon Richard Pelletier, président de la Société d’histoire de Saint-Basile-le-Grand, il ne semble pas y avoir de conflit entre les propriétaires des résidences et la compagnie. Les propriétaires ont volontairement vendu leurs résidences à l’entreprise pour ensuite y demeurer en tant que locataires. La CIL, quant à elle, diversifie son offre de services et ajoute des produits chimiques à sa production. L’entreprise est particulièrement florissante à l’époque des deux grandes guerres. 

La CIL vend ses terrains au début des années 2000 et ils resteront inoccupés jusqu’à la construction de l’usine de Northvolt.