Quand la culture et l’éducation se côtoient

Salon du livre jeunesse de l’École Jacques-Rocheleau

Quelque 3 000 personnes, dont près de 1 500 élèves, ont franchi les portes de l’École primaire Jacques-Rocheleau, à Saint-Basile-le-Grand, afin de visiter le 6e Salon du livre jeunesse. Une place spéciale était consacrée à la vente de romans québécois et aux auteurs d’ici, puisque 25 d’entre eux étaient du rendez-vous, les 3 et 4 décembre.

« Encore une fois, l’événement a été un beau succès! C’est un salon vraiment merveilleux, autant pour les auteurs que pour les enfants. Peut-être en raison de la température, peut-être en raison du match du Canadien, mais nous avons reçu davantage de visiteurs jeudi que mercredi. Le 4 décembre, c’était bien achalandé! » mentionne, ravie, Sandra Boudreau, en entrevue avec le Journal de Saint-Basile

Sandra et ses collègues Isabelle Rivard et Denise Saucier, toutes trois enseignantes de 5e année, sont les organisatrices de ce Salon du livre jeunesse. C’est grâce à elles si la tradition se poursuit depuis six ans. 

Réservé habituellement aux enfants des trois écoles de Saint-Basile-le-Grand, le Salon du livre jeunesse de l’École Jacques-Rocheleau accueillait pour la première fois cette année des classes de l’extérieur. Grâce à de nombreux et généreux commanditaires de la région, qui ont permis de couvrir les dépenses du transport en autobus, des jeunes de l’École Albert-Schweitzer, à Saint-Bruno-de-Montarville, et de l’École La Farandole, à McMasterville, ont eu la chance de participer à l’événement à Saint-Basile-le-Grand.

Et ce rendez-vous culturel ne serait pas le même sans le travail colossal qu’accomplissent les élèves des trois organisatrices, transformés pour l’occasion en petits lutins, qui pour assister les auteurs, qui pour accueillir les visiteurs, qui pour faire la lecture aux plus petits, qui pour proposer leurs services au coin emballage improvisé pour les cadeaux de Noël. « En fait, ce n’est pas seulement un salon du livre qui se déroule sur deux jours, mais bien une semaine complète consacrée à la lecture. Tout tourne autour de ça. Tout le personnel de l’école s’en imprègne. Et pour nos jeunes de 5e année qui font les lutins, il y a congé de devoirs et des cours (musique, anglais…) sont annulés afin d’accueillir les auteurs en ateliers, ou bien pour se préparer à l’événement même », d’ajouter Sandra Boudreau.     

Quant aux auteurs, qui, rappelons-le, participent bénévolement à cette activité, ceux-ci se disent estomaqués par la qualité et la renommée du Salon du livre jeunesse de l’École Jacques-Rocheleau. « Berthier Pearson est un écrivain qui fait le tour du Québec et participe à tous les salons. Il m’a dit que le nôtre était incomparable. Par exemple, au Salon du livre de Montréal, où les gens ont tendance à côtoyer les grandes vedettes et dépenser leur budget uniquement pour elles, Kees Vanderheyden m’a confirmé que notre événement étant plus accessible, il avait la chance de parler à tout le monde. Ce qui est plus difficile à Montréal », rapporte Sandra Boudreau, qui indique que le Salon du livre jeunesse Jacques-Rocheleau est considéré comme le plus important pour un établissement scolaire, primaire et secondaire confondus. « En nombre d’auteurs participants, en termes de quantité de livres déplacés par la librairie Richelieu, soit au-delà de 100 000 $ en stock, c’est le plus gros. »  

Rappelons qu’un salon comme celui-là permet de rapprocher les enfants des auteurs. Les jeunes réalisent qu’il y a quelqu’un derrière le livre, quelqu’un qui écrit ces histoires. Après, ils s’intéressent au parcours de l’écrivain et à ce qu’il publie par la suite. « C’est certain que le Salon du livre jeunesse apporte un grand intérêt pour la lecture à nos élèves. Par la suite, on remarque une amélioration sur le plan de leurs notes scolaires et dans les examens », de conclure Sandra Boudreau.

À la fin de l’activité jeudi soir, les auteurs, qui se sont prêtés au jeu des dédicaces, des rencontres avec le public et des ateliers d’animation pendant deux jours, ont quitté les lieux en déclarant aux trois organisatrices : « À l’année prochaine! » C’est une promesse.