Pâques à l’époque

La célébration de Pâques n’a pas toujours été synonyme de chasses aux œufs et de poules en chocolat.

À l’origine, Pâques était une fête religieuse chrétienne très importante. Cette fête soulignait la résurrection du Christ. Le troisième jour de sa crucifixion est le Vendredi saint.

En fait, Pâques découle de tout un processus. Il y a le Mardi gras, journée où les gens mangeaient en abondance en prévision du carême. Le jour suivant, le mercredi des Cendres, était une célébration religieuse où le curé déposait des cendres sur la tête de ses paroissiens. Dès ce moment, le carême commençait, une période de 40 jours de privation pour tous. En général, les hommes s’abstenaient de fumer et les femmes, de desserts. Le carême prend fin le Samedi saint.

Rameaux

« La semaine sainte commence véritablement avec le dimanche des Rameaux, une semaine avant Pâques. Chaque famille ramenait ses rameaux à la maison, les accrochant au-dessus des portes. Plusieurs les tressaient. Cette tradition est toujours vivante et je me souviens d’avoir participé à des activités de tressage ici, à Saint-Basile-le-Grand, il n’y a pas si longtemps. On le fait encore. Plus jeunes, nous ne pouvions manquer les cérémonies du Jeudi saint et du Vendredi saint. Puis le samedi, c’était le retour des cloches de Rome, qui avaient cessé de sonner depuis quelques jours », explique Richard Pelletier, président de la Société d’histoire de Saint-Basile-le-Grand.

L’eau de Pâques

Aucune famille chrétienne ne dédaignait cette tradition. « Le matin de Pâques, plusieurs familles allaient cueillir l’eau de Pâques dans un ruisseau très tôt le matin. On lui prêtait plein de vertus curatives. C’était ensuite la messe, identifiée comme la plus importante de l’année. Pour ma mère, c’était souvent l’occasion d’arborer un nouveau chapeau. Une petite coquetterie printanière. Après un copieux repas en famille, c’était le déballage et la dégustation des chocolats. Pendant tout le carême, nous devions nous abstenir de bonbons et autres gâteries, alors imaginez le plaisir! », confie M. Pelletier.