Ottilia, une pièce sur la cécité coécrite par Jean-Luc Morin

Le Montarvillois Jean-Luc Morin et sa complice Lyse Veilleux lancent cette semaine le livre de la pièce Ottilia qu’ils ont coécrit pour raconter la vie d’une femme fictive qui, en raison d’une maladie dégénérative, perd tranquillement la vue et devient aveugle.

Cette pièce a commencé à prendre vie dans la tête de Jean-Luc Morin en 2003. Alors qu’il effectuait du bénévolat pour l’organisme Vision nouvelle, il a fait la rencontre de Lyse Veilleux, qui y donnait une conférence. Il lui demanda si elle désirait collaborer à son projet, ce qu’elle a vite fait d’accepter.

Le travail a donc été amorcé par les deux écrivains. « Étant donné que nous travaillons tous les deux à temps plein, il nous a toutefois fallu plusieurs années pour arriver à un produit fini qui nous satisfaisait », explique-t-il. C’est donc avec beaucoup de fierté qu’ils présentent cette semaine leur nouveau bébé.

Les deux auteurs n’en sont pas à leurs premières armes dans le monde de l’édition. Ils ont chacun publié des œuvres au cours des dernières années. « Je suis même en train de terminer l’écriture d’une autre pièce de théâtre, qui portera le nom de Jérémiades », de préciser le Montarvillois.

Ottilia

Ottilia, c’est l’histoire d’Odile, une jeune femme de 26 ans pleine de vie et de projets, qui apprend un jour qu’elle est atteinte d’une rétinite pigmentaire, une maladie dégénérative des yeux. Elle vivra intensément la dégradation de sa vue et sa réadaptation en tant que non-voyante. Cette tragédie aura des répercussions tant sur sa vie personnelle que sur sa vie professionnelle.

Odile travaille dans un cabinet d’avocats. Au fil de l’histoire, elle sera accusée de fraude. « Nous ne voulions pas juste faire une pièce sur la réalité. Nous avons voulu y ajouter du suspense. On a donc une pièce où l’action et les émotions se chevauchent », ajoute Jean-Luc Morin. Huit personnages, cinq hommes et trois femmes, prennent vie dans cette pièce.

De précieuses aides

Les deux complices ont fait appel à l’entreprise montréalaise Création scénique pour s’assurer que leur pièce tenait la route. « Ces spécialistes du milieu du théâtre nous ont grandement épaulés et encadrés pour que notre œuvre soit adaptée à la réalité théâtrale. Ils ont été d’une grande aide. » Les deux auteurs rêvent maintenant qu’Ottilia soit présentée sur scène. « Nous serions tellement fiers qu’une compagnie de théâtre décide de monter notre pièce et que celle-ci soit jouée devant un public. »

Pour illustrer la page frontispice de leur livre, Jean-Luc Morin et Lyse Veilleux ont fait appel à une artiste peintre de Saint-Bruno-de-Montarville, Mireille Morissette. « Elle a vraiment compris notre personnage principal, Odile, et a réussi avec brio à la reproduire. Nous lui sommes très reconnaissants d’avoir contribué à notre projet », mentionne Jean-Luc Morin.

Les profits remis à l’AQPEHV

Jean-Luc Morin et Lyse Veilleux ont décidé de remettre tous les profits qui seront réalisés par la vente du livre Ottilia à l’Association québécoise des parents d’enfants handicapés visuels (AQPEHV). C’est d’ailleurs pour cette raison que le lancement a eu lieu mardi soir dans les locaux de cet organisme de la Rive-Sud. « Nous tenions vraiment à ce que les profits réalisés par la vente de notre livre servent à la clientèle de cette organisation pour lequel nous avons beaucoup d’affection », conclut-il.