Lorraine Arsenault, une rare aquarelliste

Circuit des arts de Saint-Bruno-de-Montarville

Parmi les 35 participants du Circuit des arts de Saint-Bruno-de-Montarville, qui se déroule len fin de semaine, les 17 et 18 septembre (10 à 17 h), Lorraine Arsenault est l’une des rares qui se consacrent pleinement à l’aquarelle. Portrait d’une artiste qui se définit aquarelliste de style figuratif.
« Pour les gens qui ne connaissent pas beaucoup l’aquarelle, une visite dans mon atelier du 769, rue Marie-Rollet, leur permettrait d’en connaître un peu plus et, j’espère, d’apprécier ce médium », lance la directrice aux expositions de l’Association des artistes peintres affiliés de la Rive-Sud (AAPARS), Lorraine Arsenault, qui prendra part au Circuit des arts pour une huitième occasion.
Elle sera accompagnée de la présidente de l’AAPARS, Danou-Lynn, de Mont-Saint-Hilaire, et de la vice-présidente et codirectrice des expositions, Louise Godin, de Boucherville. Elle apporte des précisions, puisqu’au début, elle exposait seule chez elle : « Cela peut être un peu intimidant pour les visiteurs la première fois. Ils arrivent chez des gens qu’ils ne connaissent pas et entrent dans leur maison. On a vu tout de suite que cela semblait plus facile pour eux de rentrer et de visiter lorsqu’il y avait plus d’un artiste en démonstration. Lors de la 5e édition, j’ai invité Danou-Lynn, et les années suivantes, nous avons toujours été trois artistes chez moi. »

« Ma mère me disait que je pouvais dessiner pendant des heures lorsque j’étais jeune. » – Lorraine Arsenault

Lorraine Arsenault se spécialise dans le style botanique. Pour une deuxième année, elle proposera aussi des reproductions de ses œuvres en utilisant la technique de l’émail à froid. « Cela a été très populaire l’année dernière, alors j’ai décidé de répéter l’expérience », souligne celle qui offre ses œuvres en version cartes de souhaits, un souvenir à se procurer.
Convivial et naturel
Pour cette Montarvilloise, le Circuit des arts est l’occasion de rencontrer des gens intéressés par l’art, mais également de montrer ses toiles dans un environnement convivial et naturel. « Je trouve que cela met nos œuvres plus en valeur. Lorsque l’artiste participe à une exposition en salle, il est obligé de présenter ses œuvres sur des panneaux. Il est limité dans l’espace et les toiles se font souvent concurrence. Lors du Circuit, toutes les pièces de mon rez-de-chaussée, incluant mon solarium, sont utilisées pour permettre aux visiteurs d’apprécier nos œuvres. Personnellement, j’ai également le temps de montrer mon studio et d’expliquer sommairement, si les gens sont intéressés, ma façon de travailler à l’aquarelle », de poursuivre Mme Arsenault.
Comme bien des artistes aujourd’hui, avant de mettre la main sur des pinceaux, Lorraine Arsenault a d’abord fait la connaissance avec les crayons de couleur. « Ma mère me disait que je pouvais dessiner pendant des heures lorsque j’étais jeune. » Elle a orienté ses études vers les arts plastiques au Cégep du Vieux-Montréal et l’histoire de l’art à l’UQAM. Après un séjour en publicité, elle a découvert l’aquarelle lors d’une exposition à North Hatley, en 1990. « Cela a été un coup de foudre! J’ai immédiatement acheté tout le matériel nécessaire pour essayer ce médium où la transparence joue un rôle si important. J’ai acheté beaucoup de livres sur le sujet, des revues spécialisées. J’ai appris par moi-même, par mes erreurs, de façon autodidacte », relate Mme Arsenault, qui montre maintenant aux autres avec plaisir comment procéder à l‘aquarelle. Lors d’un séjour censé être de six mois en Corse, où elle suit des stages auprès d’artistes européens et participe à plusieurs concours tout en donnant des cours de dessin et de peinture, elle y rencontre celui qui deviendra son mari. Ils reviennent au pays cinq ans plus tard, à Saint-Bruno-de-Montarville. Elle est membre de l’AAPARS depuis 2003.
Lorsque Lorraine Arsenault peint, elle oublie tout, même le temps qui passe! « On se prépare au processus de peindre, on se concentre, on se dit que l’on va peindre pendant une heure et finalement, trois heures plus tard, on est toujours là! »
Lauréate de plusieurs prix en France et au Canada, c’est plutôt la mention honorifique de l’AAPARS, lors de l’Exposition concours automnale 2015, que Mme Arsenault considère comme sa plus grande fierté. « Je crois surtout que c’est parce que j’étais fière des oeuvres présentées; elles étaient toutes de style botanique, avec le nom scientifique en latin que je fais à même l’œuvre à la calligraphie, comme à l’époque de Pierre-Joseph Redouté. »