L’intolérable tolérance

Lauréat du 1er prix d’interprétation du concours Prix Étoiles Galaxie

Le lauréat du 1er prix d’interprétation du concours Prix Étoiles Galaxie du Festival western de Saint-Tite de cette année, le musicien Richard Grenier, a fait partie des quelques 6 000 candidats à auditionner pour la deuxième saison de l’émission La Voix, à TVA, en interprétant la chanson « La guitare de Jérémie », écrite par Michel Rivard en collaboration avec Patrick Norman. S’il est retenu, il prendra part aux auditions à l’aveugle de la deuxième étape, diffusées à la télévision. Il devrait recevoir des nouvelles d’ici peu.

« Ce serait assez agréable », lance Richard Grenier, que le journal Les Versants a rencontré. Le Grandbasilois a grandi à Saint-Bruno-de-Montarville. 

Son parcours musical, de la maison à l’école secondaire  

La musique a toujours été présente dans la vie de Richard, et ce, depuis l’enfance. Ses parents, dont sa mère, la chanteuse country Claudette Plante, jouaient de la guitare dans la maison. Elle-même suivait d’ailleurs les traces de son père. Mais c’est surtout lors de son passage à l’École secondaire du Mont-Bruno et au contact de son professeur de musique en 2e secondaire, Luc Lévesque, que Richard Grenier a attrapé la piqûre de ce qui deviendrait sa passion. « Sa façon d’enseigner tous les styles, ça m’a allumé. Je réalisais qu’avec une seule guitare, j’avais tellement de possibilités, que je pouvais faire un tour du monde musical qu’avec ce simple instrument. Je m’exerçais à la guitare de quatre à huit heures par jour, grattant les accords des groupe de rock lourd comme Iron Maiden, Metallica et AC/DC », se rappelle celui qui donnera ensuite des cours privés dès la 4e secondaire et qui étudiera à l’École nationale de la chanson, à Granby.

Le chant de reprises ne viendra que plus tard, à partir de 2000-2001. Ensuite, il participe au Festival international de la chanson de Granby 2005; pour l’inscription, quatre compositions originales sont nécessaires. Doucement, petit à petit, Richard délaissera le grattage de guitare et les reprises pour s’investir dans l’écriture de textes en français – « parce que c’est la langue qui m’intéresse » –, peaufinant son talent, solidifiant ses bases pour devenir auteur-compositeur-interprète.   

Changement

À 19 ans alors qu’il passe la soirée chez des amis, le musicien de musique heavy metal entend À qui appartient l’beau temps?, le premier album de Paul Piché. C’est une révélation. « J’écoutais les chansons, les textes de Piché. J’ai demandé à ce que le disque joue à répétition. Plus tard, ils ont mis l’album éponyme d’Harmonium. J’ai viré sur le top! Je ne pensais pas qu’on pouvait faire ça ici au Québec. Ensuite, je me suis mis à écouter les autres artistes de la période révolutionnaire des années 70, comme Richard Séguin et Pierre Flynn avec Octobre. Ce changement s’est déroulé sur le tard, mais très intensément. C’était au cours des années 1995-1996, en même temps que le référendum, les grèves étudiantes au cégep. Tout s’est mélangé et c’est venu me rejoindre », ajoute celui qui n’a pas délaissé son intérêt pour la musique d’Iron Maiden.  

Un album en préparation

Après un démo comprenant 3 chansons réalisé en 2011, Richard Grenier se dit maintenant prêt à se lancer dans le processus pour créer un album complet de chansons originales. Seuls les coûts de l’aventure le font hésiter. « Les 100 exemplaires de mon démo sont maintenant écoulés. Les nouvelles compositions sont terminées. Les maquettes sont en préproduction. Tout est pratiquement prêt. Je mijote encore l’idée pour la suite des choses, les musiciens et les producteurs avec qui je vais collaborer, mais j’aimerais que ce soit réalité d’ici la prochaine année », de conclure le Grandbasilois.