Libérer l’écriture

Andréanne A. Malette au Centre Marcel-Dulude

L’auteure-compositrice-interprète Andréanne A. Malette sera à Saint-Bruno-de-Montarville ce vendredi 8 mars, lors de la Journée internationale de la femme.
« Je parle en début de spectacle de ces femmes fortes que j’admire, et celle que j’aspire devenir. [Dans] mes textes, je mets beaucoup la femme de l’avant, la confiance en soi, la force et la vulnérabilité. Je célèbre en quelque sorte la femme à chacun de mes spectacles. Ceci dit, j’ai une belle équipe paritaire, et c’est important pour moi de souligner la présence des hommes sur scène et dans la salle à chaque [prestation] », répond Andréanne Malette lorsque Les Versants lui demande ce que représente pour elle la jounrée du 8 mars.

« L’écriture est exutoire. » -Andréanne A. Malette

C’est dans le cadre de sa tournée Ici et ailleurs que la chanteuse de 30 ans montera sur les planches du Centre Marcel-Dulude. Une tournée qui se poursuit depuis maintenant une année, et qui est loin de s’estomper, puisque des dates sont prévues encore jusqu’en décembre. Ce qui réjouit Andréanne A. Malette. « Au final, nous aurons donné un peu plus d’une centaine de dates; de beaux chiffres! » mentionne-t-elle au téléphone.

La composition

Mais sur la route ne signifie pas pour autant que le travail de création n’avance pas. En effet, actuellement, entre deux spectacles, la jeune femme s’isole dans un chalet à Valcourt afin d’écrire les titres qui composeront son troisième disque, à paraître d’ici 2020. En raison de son rôle d’autoproductrice, Andréanne admet avoir délaissé l’aspect création depuis plusieurs mois : « Je n’ai plus le choix, je dois prendre le temps de repartir la machine. J’ai des chansons, des titres, des idées… mais tout est dans ma tête. Comme si c’était dans un iCloud. Je dois maintenant m’asseoir et écrire. »
Parmi les inspirations pour ses futures compositions, elle évoque un voyage en Alaska entrepris l’automne dernier : « L’Alaska m’a inspirée. Pour cette raison, je m’attends à un album très hivernal, doux, blanc, qui transpire le froid et la force, observe l’artiste. La force intérieure, la force d’aller jusqu’au bout, la force de se choisir. » Ce voyage en Alaska était d’ailleurs au sommet de sa liste de 101 choses à réaliser (bucket list), un palmarès qu’elle traîne depuis une dizaine d’années. L’un des projets qu’il lui reste à réaliser est l’écriture d’un livre, « sorte de guide sur l’autoproduction, afin d’apprendre à d’autres comment réussir dans le domaine ».

L’écriture

Ce qui nous amène à parler d’écriture avec elle, puisqu’il s’agit d’un art qui semble lui plaire, visiblement. Et ce, non seulement parce qu’elle couche sur le papier ses chansons… L’écriture, c’est davantage que la chanson : « Je suis une tripeuse de listes, c’est un naturel pour moi. L’écriture m’a suivie toute ma vie. J’ai encore des journaux intimes dans lesquels j’écris depuis 1996! Pour moi, l’écriture est exutoire. Je préfère tout sortir plutôt que d’achaler les humains avec ce qui est dans ma tête. Ça sort en chansons, en photos, en dessins… Ça peut s’évacuer de différentes façons, mais c’est à l’écrit que c’est plus bénéfique pour moi. »
Pour le spectacle Ici et ailleurs, l’auteure-compositrice-interprète est accompagnée de trois musiciens, soit sa meilleure amie à la basse, son bon ami à la guitare et son nouvel amoureux à la batterie. Ce qui se traduit sur scène par une complicité, un esprit de famille et un réel plaisir à jouer ensemble. « Il y a beaucoup de fous rires! » assure la chanteuse, annonçant qu’elle propose des titres de ses deux opus, dont le succès « Fou », ainsi que quelques reprises.

Un conseil de René

Révélée à Star Académie 2012, Andréanne soutient que « c’est énorme ce que j’ai appris d’eux ». Par contre, le meilleur conseil qu’elle a reçu était celui de René Angélil : « C’est un homme très puissant. Quand il parlait, tu écoutais. Il nous avait dit de vivre comme s’il y avait toujours un million de dollars dans notre poche arrière, de toujours prendre des décisions en cette fonction et de ne pas nous soucier d’avoir le guts artistique. »
Elle sera au Centre Marcel-Dulude en formule cabaret ce vendredi, à 20 h. Des billets, au coût de 36 $, sont encore disponibles.