L’explosion créatrice d’Isabelle Malo

« Depuis un peu plus de six mois, c’est l’explosion! C’est fou tout ce qui m’arrive. J’ai vendu une toile à un collectionneur lors d’une exposition à Mont-Saint-Hilaire, j’ai reçu un 2e prix lors de la Fête des Arts de Saint-Basile-le-Grand et maintenant ce prix de reconnaissance. Ça arrive de partout, surtout depuis que je suis cotée sur le site de Guidarts », mentionne Isabelle Malo, que le journal a rencontrée.

Pour sa série Penthouse, Isabelle Malo s’est spécialisée dans la création de grandes toiles à l’huile, moitié rouge, moitié bleue, aux personnages fantomatiques terminés en pointe, et dans lesquelles l’eau est prédominante.

L’élément déclencheur de cette « explosion », selon l’artiste, c’est en fait un cours en arts, sur le marché de l’art, suivi à l’UQAM dernièrement. « J’ai été influencée et ça m’a fait grandement réfléchir sur ma technique et mon style. J’en ai passé des nuits blanches à travailler là-dessus! » poursuit la Grandbasiloise, qui a aussi obtenu le Prix Hydro-Québec lors de l’exposition de ses œuvres au SIDIM 2013.

Spécialisée dans la création de grandes toiles à l’huile, dont les premières furent des paysages semi-figuratifs très colorés, Isabelle Malo planche maintenant sur sa nouvelle production. Celle-ci est réalisée à partir de spatules, de pigments à l’huile de lin et orientée vers les designs d’intérieurs, une technique qui lui permet de donner à ses toiles cet aspect d’épaisseur, de relief, de trois dimensions et de reflets lustrés qu’elle affectionne tant. « Pour concevoir des ambiances variées, j’utilise des jeux d’ombre et de lumière en 3D. »

Titulaire d’un bac en design industriel et d’une maîtrise ès sciences en technologie de l’information, Isabelle Malo a grandi dans une famille d’artistes, ses deux sœurs et sa mère pratiquant également la peinture, son père créant des sculptures. Quant à la Grandbasiloise, elle peint depuis près de 10 ans, à la suite d’une blessure à l’épaule. « Je suis passée par différents styles, de l’impressionnisme à la Van Gogh, j’ai bifurqué vers l’art brut. Aujourd’hui, je fais de l’art délicat, c’est-à-dire que c’est réalisé avec beaucoup de minutie et d’application », révèle l’autodidacte, pour qui le mont Saint-Hilaire, région où elle a grandi, est une grande inspiration. La base de perspective, d’ombres et de lumières apprise lors de ses études en design lui est par contre très utile pour concevoir ses œuvres. « J’ai choisi le design industriel, le lieu de rencontre entre les sciences et les arts. À l’université, mes esquisses en 3D sont ensuite devenues des objets design réels de la vie quotidienne », explique Isabelle Malo, membre du Cercle des artistes peintres et sculpteurs du Québec ainsi que de l’Association des designers industriels du Québec.

Depuis quelque temps, Isabelle Malo ouvre son atelier de la montée Robert au public, qui peut visiter les samedis et dimanches ou en semaine sur rendez-vous. Ses toiles sont exposées à l’extérieur, sur son terrain, à la vue de tous. « Je fais ça pour voir des gens et jusqu’à maintenant, j’ai reçu plusieurs visiteurs. Ils arrêtent et viennent observer ce que je fais. Les gens devraient encourager davantage les artistes… avoir une œuvre d’art dans sa maison, ça fait du bien! »

À la fin du mois de septembre, elle sera à l’événement Rêves d’automne, à Baie-Saint-Paul, pour peindre en direct en compagnie d’autres artistes professionnels.

Pour contacter Isabelle Malo, isabmalo@gmail.com.