Les miniatures de Georgette Pineault-Plante

Centre d’exposition du Vieux Presbytère

 
L’artiste peintre Georgette Pineault-Plante présentera 61 miniatures ou séquences de sa Traversée des apparences au Centre d’exposition du Vieux Presbytère. Le public est attendu au vernissage, le dimanche 29 mai, à 14 h.
La dernière fois que la Montarvilloise Georgette Pineault-Plante a accroché ses œuvres au Vieux Presbytère (15, rue des Peupliers) pour une exposition solo, c’était en 2006 avec Espace ludique. C’était aussi deux ans après avoir remporté le premier prix à la 7e Biennale internationale d’art miniature. Cet honneur lui avait d’ailleurs permis d’apporter l’œuvre primée pour la présenter au Musée de la Miniature à Montélimar, en France. « J’ai eu une période d’arrêt d’exposition, mais pas de création. Malgré mon absence de 10 ans, j’ai travaillé, j’ai continué à m’intéresser, j’ai poursuivi ma formation, à réfléchir et m’interroger sur ce qui se passe chez l’artiste. Et depuis deux ans, j’ai embarqué intensément dans la préparation de deux événements », mentionne Mme Pineault-Plante, que le journal a visitée.

« J’aime me retrouver ici, dans mon atelier, mais chaque fois que j’observe ces toiles, c’est comme si ce n’était pas de moi. Pourtant, chacune d’entre elles porte un morceau de mon âme. » – Georgette Pineault-Plante

Son objectif, avec ce rendez-vous artistique, est la rencontre et le partage avec les gens de Saint-Bruno-de-Montarville et d’ailleurs.
Outre la Traversée des apparences au Vieux Presbytère, qui se poursuivra jusqu’au 10 juillet, l’artiste prépare également Parcours ludique, une rétrospective de sa carrière, de 1985 à aujourd’hui. Celle-ci aura lieu plus tard cette année à la Maison de la culture Eulalie-Durocher, à Saint-Antoine-sur-Richelieu. Le journal en reparlera plus en détail cet automne.
Revenons aux miniatures. L’artiste s’exprime à travers une exploration de formes et de textures. Jacques Blouin, historien de l’art, dira de son travail : « Quelle est donc la véritable nature de l’œuvre de Pineault-Plante, si ce n’est de nous laisser imprégner du vertige et des sensations offertes par ces surfaces constituées d’éclats fugitifs, de systèmes transitoires et d’un chaos ordonné? »
De son côté, celle qui signe ses peintures Pinaud décrit sa démarche ainsi : « Portée par le plaisir du jeu et du risque, j’avance à mon rythme et je vise à ne pas dévier de ma trajectoire, malgré les pressions des courants, des modes et des préjugés. Je travaille en urgence jusqu’à ce que la veine soit tarie. »
Ses œuvres, peintes à l’acrylique et pigmentées sur des planches de bois gravé ou du papier imperméabilisé, seront espacées d’environ 2 po sur les murs du Vieux Presbytère. D’une grandeur de 7,5 x 10 cm, elles sont installées dans un cadre de bois naturel de 20 x 23 cm. « Cette façon de les présenter fait référence au cinéma, d’où la séquence. Chaque tableau sera placé à la suite d’un autre. Il y a un ordre à respecter », de poursuivre Georgette Pineault-Plante, qui privilégie le travail dans l’urgence. « L’art est instinctif. Ça donne vie et une valeur aux œuvres. Un sens. J’aime me retrouver ici, dans mon atelier, mais chaque fois que j’observe ces toiles, c’est comme si ce n’était pas de moi. Pourtant, chacune d’entre elles porte un morceau de mon âme », de conclure la bachelière en arts plastiques.