Les Fragments de l’eau

Tina Marais présente ses oeuvres au Vieux Presbytère de Saint- Bruno dans le cadre de son exposition « Les Fragments de l’eau ».

« L’eau est un fil conducteur de différentes façons. L’eau est nomade, c’est fluide, ça remplit, ça circule. C’est un système vivant qui connecte toute la planète. C’est une métaphore pour moi. Je l’interprète de différentes façons », mentionne Tina Marais.

Le message

À Saint-Bruno, l’artiste utilisera quatre salles du Vieux Presbytère pour présenter une soixante d’oeuvres murales et sculpturales. Il y a une thématique différente pour chacune des salles. « Il y a des oeuvres fait en jeans, ça parle beaucoup de l’utilisation de l’eau dans l’industrie du textile, la fragilité de l’eau douce, et ses liens avec la matérialité et l’origine des tissus. Il y a des oeuvres plus sombres, qui représentent les sécheresses, les feux de forêts. Il y a des oeuvres qui représentent « sous la mer ». C’est le contraste de nos perceptions de l’eau. Au Québec, on a beaucoup d’eau potable. En Afrique du Sud où j’ai grandi, l’eau potable est très précieuse. Il y a deux océans, mais très peu d’eau potable et beaucoup de sécheresse. Et puis, il y a des oeuvres en blanc et crème qui représente cette idée de sécheresse, les écailles, les coraux qui deviennent blancs, qui meurent », explique l’artiste.

« L’exposition a pour but de se questionner sur l’impact du matériel, des objets qu’on utilise, sur leur histoire, leur fabrication. » – Tina Marais

« L’exposition a pour but de se questionner sur l’impact du matériel, des objets qu’on utilise, sur leur histoire, leur fabrication. Mais aussi sur le trajet qu’ils ont faits pour se rendre ici. L’eau joue un rôle dans tout ça que ce soit en production, en nettoyage, en transportation, etc. », confie Tina Marais.

La grande majorité des matériaux utilisés par l’artiste pour ses oeuvres sont des matériaux recyclés (céramique, cassettes VHS, boutons, divers tissus, bois, etc.)

Biographie

Tina Marais est née en 1977 à Cape Town en Afrique du Sud. Elle crée des abstractions textiles à grande échelle et des œuvres sculpturales qui tentent de visualiser les aspects du temps qui se chevauchent, passé, présent et futur, à travers des textures qui se plient et se déplient, se référant à la fois à la recherche théorique et à la métamorphose des transitions dans l’environnement naturel.

Ses œuvres ont été exposées dans plus de 10 expositions solos, et dans plus de 50 collectives et dans le cadre de biennales au Canada, États-Unis, Belgique, Chine, Ukraine, Suisse, Corée du Sud, Afrique du Sud, Espagne, etc. où elle a notamment reçu une mention honorable au « VII World Textile Art Biennale » à Montevideo en 2017.

Tina Marais est lauréate de bourses du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts et lettres du Québec et de divers prix et mentions. Elle a reçu la bourse Dora et Avi Morrow pour l’excellence en arts visuels 2019-2020, de l’Université Concordia en 2019, et la bourse commémorative Joyce Melville, en 2021. Elle a été l’une des trois finalistes du Prix Charles-Biddle-2019, et a été lauréate du prestigieux prix Artiste dans la communauté, en 2021, pour le projet Rassemblement du Conseil des arts et lettres du Québec.

L’exposition

Les Fragments de l’eau, l’exposition de Tina Marais, se tient au Vieux Presbytère. Elle y sera jusqu’au dimanche 10 décembre 2023.