L'embuscade d'Hermès au Vieux Presbytère

Culture

L’œuvre de l’artiste montarvillois Frédéric Saia, L’embuscade d’Hermès, est installée à proximité du Vieux Presbytère et plusieurs passants ont déjà eu la chance de l’apercevoir.

L’œuvre d’art environnementale intitulée L’embuscade d’Hermès, de Frédéric Saia, se trouve aux abords du sentier du Vieux Presbytère. On peut la trouver près du sentier secondaire en asphalte qui relie le stationnement au sentier principal faisant le tour du lac du Village.
Une embuscade végétale
L’œuvre consiste en plusieurs éléments qui créent une forme serpentine sur une grosse portion du sentier d’asphalte. Ce sentier en forme de « s » est composé de plusieurs fougères.
À chaque extrémité de ce sentier végétal, on peut apercevoir une structure en bois de pruche. La première prend la forme d’un petit pont qui passe par-dessus le sentier, sur lequel sont plantées deux pruches. Le pont est assez haut pour y laisser passer un enfant.
À l’autre bout se trouve une sphère sur laquelle est planté le même arbre. « On aura l’impression qu’il y a eu un mouvement, c’est comme si la sphère avait fait ce tracé de fougères au sol », a démontré Frédéric Saia, en entrevue avec le journal Les Versants.

« C’est une embuscade faite par la nature, comme ce qu’on peut trouver en pleine forêt. » – Frédéric Saia

L’artiste explique qu’au fil du temps, d’ici 30 ou 40 ans, les arbres auront poussé dans la structure. « Les racines vont remplacer naturellement et tranquillement le bois de la construction pour devenir eux-mêmes la structure, illustre-t-il. C’est une œuvre d’art qui progresse sur le long terme. »

Le titre de l’œuvre, L’embuscade d’Hermès, se veut significatif. Dans la mythologie grecque, Hermès est notamment le dieu des routes et ce sentier de végétaux représente une embûche pour la route asphaltée. « C’est une embuscade faite par la nature, comme ce qu’on peut trouver en pleine forêt quand un arbre tombe sur une route et qu’on doit le contourner, de décrire M. Saia. On va observer cette réappropriation de la nature par rapport au sentier. »

Frédéric Saia souhaite également, avec la plantation de pruches sur son œuvre, rappeler l’immense pruche qui se trouve à proximité du vieux moulin au Mont-Saint-Bruno et la multitude de cette espèce d’arbres dans la forêt à proximité.
Coûts divisés
L’implantation de cette œuvre s’inscrit dans le cadre de la Politique de développement culturel et patrimonial, qui invitait la Municipalité à réaliser un événement majeur relatif aux préoccupations environnementales sur la thématique de l’héritage horticole.
Le coût de l’installation de l’œuvre d’art est de 20 000 $, dont la moitié a été financée par une subvention du ministère de la Culture et des Communications. Le coût pour la Ville est donc de 10 000 $.