Le village d’Adrienne Noël à l’église

Maisonnettes, multiples personnages, sapins, petits animaux, scènes d’hiver… un village de Noël est maintenant assemblé à l’intérieur de l’église, à Saint-Basile-le-Grand.
Ce village, c’est l’œuvre d’Adrienne Noël, une Grandbasiloise qui a travaillé 40 ans au service de la bibliothèque municipale. Son village de Noël, qu’elle a mis sur pied et exposé dans son lieu de travail pendant presque une dizaine d’années, était depuis caché dans des boîtes à la maison. Dernièrement, elle a cédé tout son matériel à la Société d’histoire de Saint-Basile-le-Grand. L’organisme a décidé de l’exposer à l’intérieur de l’église pour la période des Fêtes. « Quand j’ai vu toutes les boîtes partir de chez moi, ça m’a fait quelque chose, mais je suis contente de voir le village ici, je suis heureuse de savoir qu’il restera ici, à Saint-Basile », explique au journal Adrienne Noël, qui s’accorde à dire qu’il s’agit de l’endroit idéal. « La vue d’ensemble est plus jolie ici qu’à la bibliothèque. Tout est mieux disposé. Les gens vont pouvoir en profiter davantage », explique M Noël.

« On commence une fois, et ensuite, chaque année, la maladie nous reprend et on augmente les décorations. Avec des idées, c’est facile de faire des ajouts ici et là. » – Adrienne Noël

C’est à la suite d’une conversation entre le président de la Société d’histoire de Saint-Basile-le-Grand, Richard Pelletier, et la propriétaire du village de Noël que celui-ci a changé de mains. « Quand j’ai appris que le village était devenu trop grand pour l’espace requis à la bibliothèque, j’ai réfléchi à la question, cherchant un endroit qui serait assez vaste pour l’accueillir et, bien sûr, les visiteurs, pendant une période assez longue, compte tenu de l’effort de montage », répond Richard Pelletier, qui ne voit alors qu’un endroit, l’église.
Pour Richard Pelletier, ce village est « le fruit de plusieurs années de collection et de création » de la part de la citoyenne. Une grosse semaine de travail a été nécessaire pour installer tout ce qui se trouvait dans les bacs, dont 22 petites maisons, des dizaines de sapins, de nombreux personnages et animaux… On y retrouve aussi une cabane à sucre entourée de cordes de bois fabriquées à la main, une patinoire, une église, un terrain de jeu, une montagne pour les skieurs, une gare, une forêt, un marché.
Adrienne Noël a amorcé la confection de son village modestement, chez elle, il y a plus de dix ans. Dès la première année, elle raconte avoir eu la piqûre pour cet univers miniature qu’elle venait de créer sous son sapin. « On commence une fois, et ensuite, chaque année, la maladie nous reprend et on augmente les décorations. Avec des idées, c’est facile de faire des ajouts ici et là », poursuit la bricoleuse, qui aurait déboursé plus de 1 500 $ pour son œuvre fantaisiste.
En plus d’être bricoleuse, Adrienne Noël se dit artiste peintre. En effet, la retraitée peint à l’huile. Elle passe aussi son temps dans son jardin et ses fleurs.
Aujoud’hui, Adrienne Noël a commencé l’installation d’un coin pôle Nord sous son sapin, avec ours polaires, pingouins, lumières DEL…
Il est facile de se laisser transporter dans le monde féerique, fantaisiste et folklorique de M Noël. D’ailleurs, une visite de quelques minutes devant toutes ces scènes d’hiver permet de retrouver son cœur d’enfant. « Pour certains, un village de Noël comme le mien peut ramener de beaux souvenirs d’enfance. Lorsque je travaillais à la bibliothèque, mes consœurs de travail étaient impatientes de le revoir. Ça faisait aussi plaisir aux enfants qui passaient emprunter des livres. »
Selon M. Pelletier, la Société d’histoire cherche toujours des moyens de mettre en valeur ses lieux patrimoniaux, dont l’église. « Est-ce qu’un village de Noël pourrait amener plus de gens à découvrir ce lieu et à s’y attacher? Le village a aussi un cachet traditionnel et familial. Notre conseil en a discuté, puis nous en avons parlé avec la paroisse. Mme Noël a accepté de faire don de son village dans ce contexte, motivée avant tout par le fait de savoir qu’il continuerait de faire le plaisir des gens d’ici et qu’elle serait soutenue par une organisation pour la logistique et la promotion. »
Des bénévoles de la Société d’histoire ont passé toute la fin de semaine du Marché champêtre de Noël, les 3 et 4 décembre, à l’intérieur de l’église. « Nous avions vu juste. L’église a été envahie par des familles, des jeunes et des moins jeunes. Il était agréable de voir les enfants se promener entre les bancs, l’allée centrale transformée en stationnement pour poussettes, les parents qui jetaient un œil à leurs enfants et faisaient le tour des photos anciennes et du village de Noël. Je ne peux compter le nombre de personnes qui ont dit entrer dans l’église pour la première fois et en admirer l’architecture! » de souligner M. Pelletier.
Il est possible de visiter le village de Noël tous les samedis et dimanches jusqu’au 8 janvier, de 10 à 17 h, à l’intérieur de l’église.

QUESTION AUX LECTEURS :

Quels souvenirs le temps des Fêtes fait-il remonter en vous?