Le réveil de l’artiste peintre

Exposition solo de Danielle Champoux

La Montarvilloise Danielle Champoux souhaite rencontrer le public en lui offrant la chance d’admirer ses œuvres lors d’une porte ouverte à son atelier. L’exposition solo, une première pour l’artiste peintre professionnelle, se déroulera ce dimanche 8 décembre, de 10 à 16 h, au 39, ch. De La Rabastalière Ouest, à Saint-Bruno-de-Montarville.

L’exposition Éclosion de Danielle Champoux se veut un aperçu de ce que la créatrice a fait au cours des derniers mois. Quelque 25 œuvres retraceront le style de cette artiste contemporaine; travaillant à l’acrylique, elle peint des fleurs en pots et des scènes urbaines.  

Esthéticienne de formation et propriétaire d’un commerce d’esthétique à Saint-Bruno-de-Montarville pendant plus de 15 ans, Danielle Champoux a procédé à un changement de carrière il y a près de trois ans à la suite de retrouvailles avec un ami d’enfance, l’artiste international Boudro. « Il a rallumé la flamme de l’artiste en moi. Il m’a convaincue de poursuivre mon rêve et m’a inspiré confiance dans la possibilité de vivre de mon art », indique Danielle Champoux.

Cette année-là, d’ailleurs, soit 2010, elle consacre toutes ses énergies à produire des œuvres à la recherche d’un style qui réinventera la façon de peindre des fleurs, un sujet tant de fois exploité. Des textures, des couleurs, une technique réinventée, un style épuré, feront du travail de Champoux une approche tout à fait contemporaine d’un sujet aussi intemporel. « J’ai fini par trouver mon style, que j’ai peaufiné après quelques années, mais j’ai gâché plusieurs toiles! » lâche-t-elle en entrevue avec Les Versants

Toujours en 2010, elle remporte le 1er prix Choix du public lors de l’exposition-concours de l’Association des artistes peintres affiliés de la Rive-Sud (AAPARS).

Le retour à l’art

Née à Montréal en 1966, Danielle Champoux entame sa relation avec l’art dès l’âge de 10 ans. Elle sera d’ailleurs rapidement remarquée par son professeur Pierre Duhamel, qui lui donne une formation  artistique de 1977 à 1981 et qui voit en elle un talent inné pour la peinture. Mais la vie, dont un mariage, une vie de famille et une carrière d’esthéticienne, l’éloignera temporairement de ses intérêts pour la peinture. La manipulation de produits de grande renommée à base de plantes et de fleurs deviendra pour elle une source d’inspiration sur les choix qu’elle fera plus tard dans sa nouvelle carrière. À la suite de sa rencontre avec Boudro, elle est recrutée quelque temps après par une galerie du Vieux-Montréal. Le changement de carrière était alors bien enclenché. 

L’année 2011 sera pour l’artiste une année charnière entre le monde de l’esthétisme et celui de l’art. La demande soudaine des galeristes pour ses œuvres et son désir d’aller plus loin dans sa quête de réalisation la forceront à mettre fin à son entreprise d’esthétique pour consacrer tout son temps à la création.

L’année 2012 le confirme, Danielle Champoux reçoit un accueil inespéré du public. Elle effectue des ventes dans des galeries de Montréal, Québec et Houston, aux États-Unis, bref il y a un intérêt certain des acheteurs d’art pour ses œuvres. L’ère Champoux est née : la fleur sur toile est réinventée dans une structure tridimensionnelle. Le tout avec une variété de textures et de couleurs vives et au fini lustré qui rendent chaque œuvre distincte et unique. Le travail de l’artiste évolue rapidement; sa quête d’avancer davantage et son intérêt pour le travail de ses pairs l’entraîneront vers de nouvelles réalisations. Sans pour autant délaisser les fleurs, Danielle tient à agrandir l’offre, en ajoutant une nouvelle série de scènes urbaines, très contemporaines. Tout aussi éclatée en couleurs et en textures, la touche qui lui est propre y est bien présente et ses toiles rejoignent davantage une clientèle à la recherche d’œuvres contemporaines.  

« Je suis bien dans ce que je fais. Aujourd’hui, je suis vraiment moi; c’est comme si auparavant, j’étais une artiste endormie. Peindre est ma passion et ça m’apporte une grande joie de vivre. Si je m’écoutais, je crois bien que je peindrais jour et nuit », de conclure Danielle Champoux. 

À la suite de l’exposition Éclosion, des œuvres de Danielle Champoux seront exposées en permanence dans l’espace galerie du 39, ch. De la Rabastalière Ouest. Pour observer le travail de la Montarvilloise ailleurs au Québec, visitez aussi la galerie Michel-Ange dans le Vieux-Montréal, les galeries Beauchamp dans le Vieux-Québec et à Baie-Saint-Paul, ainsi que la galerie Richelieu sur la rue Saint-Denis. Les adresses complètes de ces galeries sont disponibles sur le site de l’artiste au www.daniellechampoux.com.