Le retour des rencontres d’auteurs

Salon du livre jeunesse de l’École Jacques-Rocheleau

Quelque 30 auteurs se sont rassemblés la semaine dernière dans le gymnase de l’École primaire Jacques-Rocheleau, à Saint-Basile-le-Grand, dans le cadre du Salon du livre jeunesse.
« Pour moi, c’est une opportunité, une belle visibilité que de participer à ce Salon du livre jeunesse. Ce que je préfère, c’est le contact direct avec les enfants; je réponds à leurs questions, je vois leur intérêt. Je me sens à ma place ici, en tant qu’écrivaine », déclare au journal la Grandbasiloise Claudine Bellemarre, à qui l’on doit le roman Kevin Nix et la dimension 1,11 mètre.

« Les jeunes réalisent qu’il y a quelqu’un derrière le livre, quelqu’un qui écrit ces histoires. Après, ils s’intéressent au parcours de l’écrivain, à ce qu’il publie par la suite. L’événement permet de créer un grand intérêt pour la lecture chez ces élèves. » – Denise Saucier

Le 7e Salon du livre jeunesse de l’École primaire Jacques-Rocheleau, qui a été annulé en décembre 2015 en réponse aux coupes en éducation, était de retour cette année, le 30 novembre et le 1er décembre. L’événement, qui accueillait une trentaine d’écrivains québécois, a vu près de 3 000 personnes franchir les portes de l’établissement.
Pendant trois jours, les hommes et femmes de lettres ont donné 14 ateliers dans les classes de maternelle et du primaire, dont un sur le yoga.
« C’est un beau salon, bien organisé. Nous sommes mieux reçus ici que dans d’autres événements semblables. Je trouve cela spécial de rencontrer des lecteurs que je vais éventuellement recroiser dans ma municipalité, mais j’aime ça! Ce que je vis ce soir, c’est le véritable salaire des auteurs », explique Marie-Chantal Plante, romancière de Saint-Basile-le-Grand qui écrit la série Elliott, chasseur d’ombres.
Pour les organisatrices de ce rendez-vous culturel, les enseignantes Sandra Boudreau, Isabelle Rivard, Judith Beaupré, Janie Blais-Laflamme et la professeure à la retraite Denise Saucier, un salon comme celui de l’École Jacques-Rocheleau permet notamment de rapprocher les enfants des romanciers. « Les jeunes réalisent qu’il y a quelqu’un derrière le livre, quelqu’un qui écrit ces histoires. Après, ils s’intéressent au parcours de l’écrivain, à ce qu’il publie par la suite. L’événement permet de créer un grand intérêt pour la lecture chez ces élèves », mentionne au journal Denise Saucier.
Plus de 55 élèves des enseignantes organisatrices, des enfants de 5e et 6e années, ont accompli un travail colossal lors de ces journées de rencontres, en assistant les auteurs, en replaçant la panoplie de bouquins empilés sur les tables au centre de la salle, en accueillant les visiteurs, en faisant la lecture aux plus petits, en proposant leurs services au coin emballage pour les cadeaux de Noël… « L’enfant aussi est important pour notre Salon du livre, pas seulement les auteurs invités. Ils sont autonomes et veulent nous venir en aide », raconte Sandra Boudreau. « Après le Salon, je vais commencer à lire les romans de Louis-Pier Sicard! » lance au journal Cédrick. « Il y a beaucoup de gens, beaucoup de livres, et j’ai hâte de rencontrer Louis-Pier Sicard! » ajoute Justin. Pour sa part, Aryane souligne qu’elle adore son expérience, qu’elle aime la lecture et qu’elle souhaite donner du temps bénévole au Salon.
En l’espace de sept événements en huit ans, le Salon du livre jeunesse est devenu une tradition à l’École Jacques-Rocheleau, passant de 4 écrivains à plus de 30 qui se prêtent au jeu des dédicaces, des rencontres et des ateliers d’animation.
Le caricaturiste et dessinateur Marc Beaudet, la bande à Smikee, Kees Vanderheyden et Louis-Pier Sicard, ont été, notamment, les invités les plus sollicités.
Certains des auteurs font même près de 100 km pour y participer!