L’auteure Maryse Pagé en rencontre à Saint-Bruno

Saint-Bruno-de-Montarville souligne la Semaine des bibliothèques publiques du Québec, du 14 au 21 octobre, avec une programmation variée à la bibliothèque Georges-Brossard. Maryse Pagé, entre autres, sera en rencontre d’auteure le 18 octobre.  

Rap pour violoncelle seul, l’un des plus récents ouvrages (une sortie en février 2020) de la Montarvilloise, s’est écoulé à 21 000 exemplaires jusqu’à maintenant. « Je n’en croyais pas mes oreilles! Je ne m’attendais pas à ça. Mes autres livres n’ont pas connu ce succès », confie Maryse Pagé. 

L’avis de Leméac

Du côté de la maison d’édition, Leméac Éditeur, l’attachée de presse, Nathalie Vital, confirme le nombre de livres ayant trouvé preneur. « Nous ne divulguons que très rarement ce genre d’information, mais j’ai l’autorisation de vous confirmer ce chiffre de vente pour Rap pour violoncelle seul », répond Mme Vital.

Selon elle, la « thématique de ce livre n’est pas souvent exploitée en littérature et le succès est certainement attribuable à celui-ci, ainsi qu’à son accessibilité ».

Rap pour violoncelle seul, une histoire intergénérationnelle, relate la rencontre forcée entre Malik et Marius, un ado et un aîné. Deux êtres opposés, mais qui, par la force des choses, se lieront d’amitié. 

Lecture scolaire

Pour expliquer les ventes de son bouquin, Maryse Pagé dit qu’il est très lu dans les écoles. « Beaucoup d’enseignantes l’utilisent en lecture obligatoire dans les cours de français du secondaire, et ce, partout au Québec. Il grimpe dans les palmarès en début d’année scolaire », mentionne l’écrivaine.

21 000
C’est le nombre d’exemplaires vendus du roman Rap
pour violoncelle seul

Mais selon elle, il faudrait multiplier par deux ou trois le nombre de jeunes qui ont lu le récit de Marius et Malik puisqu’ils se prêtent le document. « Beaucoup d’écoles n’ont pas les moyens d’acheter un exemplaire par élève. Elles achètent donc à coup de 35 et les étudiants doivent laisser le roman dans la classe. Bref, le nombre d’exemplaires vendus n’égale pas le nombre de lecteurs, beaucoup plus élevé », évalue-t-elle. 

Puis, elle soutient qu’il s’agit de son roman le plus personnel. « C’est surprenant de rejoindre autant de gens alors que notre récit est plus personnel. Mais au contraire, [les relations intergénérationnelles], c’est universel », assure la femme de 60 ans. 

Émouvant

D’ailleurs, dans le cadre de la Journée nationale des aînés, le 1er octobre, les comédiens de À voix haute étaient de passage à Saint-Bruno-de-Montarville pour lire des extraits de ce roman. Le fils de l’auteure, le comédien Alexis Plante, personnifiait Malik, alors que Jean-Léon Rondeau récitait les passages mettant en scène Marius. Maryse Pagé a assisté à la lecture et évoque un moment émouvant pour elle. « Je suis surprise de constater à quel point Rap pour violoncelle seul continue de vivre, trois ans après sa publication », illustre-t-elle.    

Soulignons qu’un projet d’adaptation de Rap pour violoncelle seul est aussi dans les plans. C’est la boîte Pixcom qui en a les droits depuis deux ans et demi. 

Pour les lecteurs assidus de l’auteure montarvilloise, sachez qu’elle vient d’obtenir une bourse du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ). Elle planche sur sa prochaine œuvre, L’autre bout du monde, qui devrait sortir en août 2024. Une histoire mettant en scène deux personnages féminins, une femme de 70 ans et une jeune fille de 17 ans. « Ce sera un road trip intergénérationnel sous fond de féminisme à la Thelma & Louise », résume-t-elle. 

Rencontre

Le 18 octobre prochain, à la bibliothèque Georges-Brossard, les citoyens pourront discuter avec Maryse Pagé, qui parcourt la province à la rencontre des jeunes pour donner le goût de la lecture et de l’écriture. L’inscription est obligatoire sur Espace loisir.