La Société d’histoire de Montarville était de passage à la fête nationale pour une exposition au Vieux Presbytère

Au temps des seigneurs Bruneau

Lors de la fête nationale, le 23 juin en soirée, et le 24, de 10 à 16 h, la Société d’histoire de Montarville tenait, pour une sixième année, une exposition au Vieux Presbytère. Le thème choisi était Au temps des seigneurs Bruneau, soit à partir de 1829, année au cours de laquelle Me François-Pierre Bruneau acheta la seigneurie de Montarville. Le 30e anniversaire de la Société d’histoire de Montarville a été souligné. De plus, environ vingt-cinq armoiries, fabriquées par les élèves de certaines écoles de Saint-Bruno, étaient affichées. Mais ce qui frappa en premier lieu les quelque 150 visiteurs a été la présence de personnages en costumes d’époque, qui représentaient les membres de la famille Bruneau.

Ces personnages, vêtus de robes très élégantes et d’habits avec chapeaux hauts de forme, recevaient les visiteurs. Il y avait tout d’abord le seigneur François-Pierre Bruneau, avocat, demeuré célibataire, qui acheta la seigneurie de Montarville en 1829, après qu’elle eût appartenu à la famille Boucher pendant cinq générations, à compter de 1710. Étaient également présents ses deux frères, Olivier-Théophile, médecin et professeur à l’Université McGill, et Jean-Casimir, avocat et juge dans le district de Joliette. Le premier, devenu seigneur au décès de son frère en 1851, était accompagné de son épouse, Dorothy Charlton, et de deux de leurs filles : Dorothée et Adélaïde. Le second, qui hérita des biens montréalais de son frère défunt, était en compagnie de son épouse, Marie-Reine Dupuis. Les membres du conseil d’administration de la Société d’histoire locale personnifiaient la famille Bruneau.

Huit panneaux, avec textes rédigés par le président de la SHM, Bernard Guilbert, et quelques illustrations relataient l’histoire de la vie des Bruneau à Montarville à partir de 1828, jusqu’à l’abolition du régime seigneurial, en 1854, et même après, puisque la famille d’Olivier-Théophile demeura au manoir et ailleurs dans Saint-Bruno. Au centre du grand salon du Vieux Presbytère, à l’intérieur d’un présentoir, se laissait admirer le précieux Terrier (registre de l’attribution des terres dans une seigneurie, et le détail des droits, cens et rentes dus), tandis qu’un autre présentoir abritait la maquette de l’ancien manoir seigneurial. La dentellière Francine Claveau accompagnait le groupe.

Cette année, la Société d’histoire de Montarville célèbre son 30e anniversaire. Un diaporama relatait en photos l’histoire de la SHM. L’an dernier, dans le cadre du 300e anniversaire de la seigneurie de Montarville, la Société d’histoire, à l’invitation de Maryse Dumesnil, animatrice à la vie spirituelle et communautaire, avait fait le tour des écoles de Montarville, Albert-Schweitzer et Monseigneur-Gilles-Gervais, en tenue d’époque, pour présenter aux élèves l’histoire des débuts de la seigneurie. Dans la continuité de ces représentations, Mme Dumesnil avait fait fabriquer aux élèves leurs propres armoiries, qui furent tout d’abord présentées dans les écoles. Environ vingt-cinq d’entre elles étaient exposées sur les lieux, apportant une note colorée et jeune.

La pluie qui tombait comme des clous au début de l’après-midi a obligé tous les kiosques et jeux installés à l’extérieur à plier bagage. Seuls étaient encore offerts aux promeneurs l’exposition Au temps des seigneurs Bruneau, au Vieux Presbytère, et, fabriqués par  les enfants des cours d’arts plastiques de Monique Juneau, les magnifiques personnages sur le lac, qui, eux, ne craignaient pas la pluie!