La nostalgie de l’enfance de Carole Laliberté

Carole Laliberté publie Adulte un jour, enfant toujours!, un petit recueil de réflexions sur l’enfance accompagnées d’illustrations. Entourée d’une centaine d’invités, l’artiste peintre et auteure était en lancement le 29 octobre à Saint-Basile-le-Grand.

Les Versants : Qu’est-ce que ce livre représente dans votre carrière d’artiste?

Carole Laliberté : Un bel accomplissement et la satisfaction d’avoir mené à terme un projet qui me tenait à cœur. C’est comme le troisième livre de cette trilogie où je parle de l’humain. Comme je l’ai mentionné dans mon allocution lors du lancement, dans le premier, [Petit recueil philosophique pour gens trop occupés], j’y parle de l’être d’une façon plus universelle. Dans le deuxième [Si le chapeau te fait], je parle des gens plus près de nous dans leur diversité et leur personnalité propre. Pour ainsi mieux nous accepter les uns les autres et apprécier chaque personne pour ce qu’elle est. Dans celui-ci, je vous parle de moi d’une façon plus intime. Mais je suis convaincue que plusieurs se reconnaîtront à travers ces textes et que les plus jeunes, malgré que les époques différent, y trouveront l’essence même de l’enfance.

« J’ai la chance d’avoir gardé mon cœur d’enfant. » – Carole Laliberté

Pourquoi aborder ce thème, l’enfance?

Parce que c’est une période précieuse de la vie qui nous a fait devenir les adultes que nous sommes. C’est un trésor de souvenirs pour plusieurs d’entre nous. Et parce qu’inconsciemment, nous nous y ressourçons à l’occasion dans un monde de vitesse, de performance, d’individualisme.           

Quel est votre objectif avec ce livre?

Il y a un bon moment que j’observe les gens autour de moi. Je me rends compte qu’ils sont très nostalgiques de l’enfance et du temps de leur jeunesse. Lorsqu’ils parlent de cette période de leur vie, des étoiles scintillent dans leurs yeux et de beaux sourires venant du cœur s’affichent. Je sens dans leurs discours le besoin de se ressourcer à cette période de leur vie où seul le temps présent comptait. Cette période d’innocence, de pureté, de joie, de spontanéité et d’émerveillement.    

Parmi tous les objets illustrés dans votre recueil, lequel a été le plus marquant/important pour vous?

Sans contredit, mon ourson : mon fidèle ami et confident. Ainsi que ma poupée Barbie. Mes crayons de couleur m’ont menée à ma carrière d’artiste. Tout [l’aspect] costumes et spectacles, qui m’ont permis de m’exprimer en public et aidée à communiquer plus facilement avec mes élèves.

Que retenez-vous de votre enfance?

J’ai été élevée dans la ouate avec des parents aimants. J’ai vécu dans ce beau cocon de l’enfance qui dure si peu, mais qui est garant de l’avenir. Le jeu et les amis faisaient partie de ma vie et j’en ai savouré chaque moment. Certes, la religion à cette époque prenait beaucoup de place, mais grâce à l’art et à l’imaginaire, je pouvais me réfugier dans mon univers. Nos contacts étaient plus humains et je dirais moins éphémères qu’un like sur [les réseaux sociaux]. 

Aujourd’hui, vous vous sentez plus enfant ou adulte?  

J’ai la chance d’avoir gardé mon cœur d’enfant, ce qui se reflète dans ma créativité. J’ai hérité du don de l’émerveillement, si important pour une artiste et auteure. Certes, le quotidien, les obligations et la vie en général me rappellent que je suis adulte, mais j’ai la chance de pouvoir me réfugier dans mes pensées et mes souvenirs lorsque j’en ai besoin, tout en gardant ma maturité.

Comment s’est passé votre lancement?

Très bien! Une centaine de personnes étaient présentes. Une belle ambiance festive avec des décorations reliées à l’enfance : ballons, oursons et un fond musical. Du popcorn fait sur place, rappelant l’odeur du cinéma et des fêtes foraines. Les gens ont apprécié le côté festif et ludique de l’événement, qui ne ressemblait pas à un lancement classique.

Où peut-on voir Carole Laliberté et ses œuvres?

[Mon] entrevue à TVR9 sera diffusée entre le 11 et le 24 décembre à l’émission LeZarts. J’exposerai du 24 novembre au 25 février à la bibliothèque Roland-LeBlanc, à Saint-Basile, un échantillonnage de 13 toiles et de 15 sérigraphies de personnages créés depuis 1988. Mes livres sont disponibles au Musée de Mont-Saint-Hilaire, à la librairie Citation de Beloeil, à la librairie Le Fureteur de Saint-Lambert et auprès de moi.