La controverse selon Guylaine Tanguay

Spectacle au Centre Marcel-Dulude

Le nom de Guylaine Tanguay était sur toutes les lèvres, la semaine dernière, à la suite du gala de l’ADISQ. La chanteuse country a accordé une entrevue au journal Les Versants pour revenir sur les derniers événements et discuter de sa présence à Saint-Bruno-de-Montarville, le vendredi 30 novembre prochain.
Rappelons brièvement les faits. En nomination au plus récent gala de l’ADISQ, le 28 octobre dernier, Guylaine Tanguay mord la poussière dans la catégorie Interprète féminine de l’année aux mains de Klô Pelgag. Au lendemain de l’événement, à l’émission Y’a des matins, Mme Tanguay s’est dite déçue d’avoir perdu dans cette catégorie, d’autant plus que sa nomination était une première pour une chanteuse country. Selon elle, « l’Académie n’est pas encore rendue là ». Le chanteur Mario Pelchat en a rajouté une couche le lendemain, critiquant au passage la gagnante Klô Pelgag, le mode de scrutin de l’ADISQ et le comportement d’Hubert Lenoir, sacré entre autres dans les catégories Révélation et Chanson de l’année. Le roman-savon s’est poursuivi jusqu’à jeudi, quand Guylaine Tanguay a ouvertement critiqué le geste d’Hubert Lenoir au micro de Benoît Dutrizac.

« Mario parle fort, mais il parle avec son cœur. » -Guylaine Tanguay

En entrevue avec Les Versants, elle a résumé les derniers jours en affirmant d’abord qu’elle n’avait jamais voulu être impliquée dans une telle histoire : « Il y a de l’action! Tout cela est nouveau pour moi et j’essaie de rester zen à travers cette tempête. »
Elle est consciente que les réactions et commentaires sont nombreux sur les réseaux sociaux, évoquant que certaines personnes sont avec eux, alors que d’autres sont contre eux. « Elles ont le droit. L’important, c’est que ces échanges soient faits dans le respect. »

Hubert Lenoir

Selon elle, le grand gagnant de 2018 a manqué de respect à la statuette [lorsqu’il l’a mise dans sa bouche] et à l’artiste qu’elle représente, Félix Leclerc. « Hubert Lenoir a le droit de faire ce qu’il veut, mais qu’il respecte la statuette. Félix Leclerc fait partie de nos bases, nos racines. Pour plusieurs, il est le père de bien des chanteurs. Aujourd’hui, il fait partie de nos références, lui autant que ses chansons. D’ailleurs, le gala de l’ADISQ nous le rappelle bien », poursuit-elle.
Rappelant qu’ils venaient de la même petite région, elle de Girardville, lui de Dolbeau, elle a expliqué la sortie de Mario Pelchat : « On se connaît depuis longtemps, nos familles se connaissent aussi. Plus jeune, il n’était pas rare que j’allais voir Mario pour des conseils de sa part. Il a toujours été un modèle de persévérance et de réussite pour moi, admet Guylaine Tanguay, qualifiant le chanteur de personne honnête, directe et qui dit ce qu’elle pense. « Mario parle fort, mais il parle avec son cœur. Quand j’entends ses propos cette semaine, je les perçois comme s’il se portait à ma défense, une marque de protection, d’un grand frère à une sœur. »
Cette histoire fait presque oublier qu’en compagnie de Martine St-Clair et Maxime Landry, Mario Pelchat et Guylaine Tanguay avaient la responsabilité de livrer le numéro d’ouverture de ce gala 40e anniversaire. Une prestation durant laquelle un hommage était rendu aux 39 chansons de l’année des événements précédents. « Ç’a été un numéro exceptionnel, unique. Pour ma part, c’est ce dont je veux me souvenir; c’est une bonne chose à retenir. »

Un album du temps des Fêtes

En pleine tempête médiatique, Guylaine Tanguay lançait vendredi dernier Que les Fêtes commencent!, un disque pour cette période de l’année qui représente un « beau moment » pour l’artiste. « La fin octobre signifie pour moi la fin de l’automne et l’arrivée des Fêtes. Ce n’est pas seulement le temps d’en parler, mais de le chanter aussi! »
Malgré une enfance difficile, elle se souvient du jour de l’An, célébré chez sa grand-mère chaque année. « Elle cuisinait tout à la main, de A à Z, ses tartes, son pain… et la maison était pleine de haut en bas. Il y avait de la musique. Ce moment-là effaçait tout le reste de la dernière année et nous permettait de repartir à zéro », se remémore Guylaine Tanguay.
Quand on lui demande si elle connaît Claudette Plante, la chanteuse country de Saint-Bruno-de-Montarville, Guylaine Tanguay affirme qu’elles se connaissent depuis plusieurs années. « Elle venait me voir dans les festivals. Elle m’aime bien et me prend comme exemple. C’est bien si je l’inspire; j’ai aussi été influencée par d’autres. Elle persévère, effectue du bon travail et je sais qu’elle écrit une chronique sur les artistes country [Journal de Saint-Bruno]. J’admire ça parce qu’elle permet aussi, à sa façon, d’élargir l’audience du country. »

En concert au Centre Marcel-Dulude

Accompagnée sur scène de quatre musiciens, Guylaine Tanguay sera de passage à Saint-Bruno-de-Montarville, le vendredi 30 novembre prochain. Dans un spectacle qu’elle promet interactif, énergique et hybride, elle interprétera les chansons de son répertoire, dont certaines de son album 3764 Elvis Presley Boulevard. « Je chante des souvenirs, et ça touche le public. On enchaîne les tounes et je ne perds pas les gens; c’est très énergique! » Elle n’écarte pas quelques titres évoquant Noël, en raison de décembre qui sera à nos portes. Des billets sont disponibles au coût de 37 $.
QUESTION AUX LECTEURS :
Que pensez-vous de la controverse dans laquelle baigne Guylaine Tanguay?