Just Gettin’ Started avec Nanette Workman

Début de la programmation 2012-2013 du Centre Marcel-Dulude

La chanteuse Nanette Workman a l’honneur d’ouvrir le bal de la programmation 2012-2013 du Centre Marcel-Dulude avec un passage à Saint-Bruno-de-Montarville, ce samedi 22 septembre, pour présenter son spectacle Just Gettin’ Started. De sa voix ample et puissante, reconnaissable entre toutes, elle interprétera des chansons où il est question de ruptures et de solitude, mais aussi de conquêtes et de liberté. Un répertoire à son image, dont elle assume chaque note et chaque mot.

« C’est une pionnière, une grande artiste avec un bagage musical assez imposant. Les gens nous la demandaient depuis longtemps », expliquait Roger Lacoste, des Productions du 16, lors du dévoilement de la nouvelle programmation.

Un 21e album en carrière

Au printemps dernier, Nanette Workman lançait un nouvel album southern rock teinté de blues, Just Gettin’ Started. Son 21e en carrière. Enregistré par Glen Robinson aux studios Martin Deschamps à Rawdon et mixé par Glen Robinson et Steve Segal, l’opus contient 13 titres, dont 4 chansons originales, composées et écrites par la chanteuse et ses collaborateurs. « Avec ce disque, je me suis fait un petit cadeau parce que j’ai travaillé à l’écriture avec des gens que j’adore, et j’ai invité des musiciens que je connais depuis des années. Je pense notamment à Steve Segal, Steve Hill, Carl Tremblay. Ça donne des chansons qui me ressemblent parce que c’est mon histoire, mes expériences, mon passé. Elles parlent de gens que j’ai connus », mentionne Nanette Workman, jointe au téléphone par Les Versants.   

Nanette Workman voit le jour à New York en 1945. Née dans la musique, elle est la fille d’un trompettiste et d’une chanteuse de music-hall. Quelques années plus tard, sa famille s’installe à Jackson, au Mississippi. À quatre ans, elle chante dans l’émission qu’anime sa mère et joue du violon. Dès 10 ans, elle deviendra l’hôte de ses propres émissions de télévision. « Mes parents m’ont appris à jouer de la musique et l’amour de la musique, mais ils m’ont aussi enseigné la musique. C’était important pour moi d’apprendre, de connaître les différentes techniques, parce qu’aujourd’hui, je ne fais pas seulement chanter, je fais ce que je veux et je peux demander à mes musiciens ce que je souhaite comme arrangements », de poursuivre l’artiste, qui demeure au Québec. Si ça n’avait pas été de la musique, elle croit qu’elle aurait été vétérinaire. « J’adore aussi les animaux. J’ai plusieurs autres passions. Je suis manuelle et j’aime les rénovations dans la maison. J’ai d’autres intérêts, mais la musique demeure la principale. C’est ma vie, je suis née avec cet amour. »

En 1966, une rencontre avec le chanteur Tony Roman lui permet d’enregistrer au Québec des versions françaises de succès anglophones. Le public québécois tombe sous son charme et elle, s’éprend de la province. « Au Québec, on me connaît depuis longtemps. De partout où je chante, c’est ici que je préfère parce que mon public m’est très loyal. Chaque fois que je sors un disque, le Québec est toujours là pour m’appuyer », indique celle qui retourne parfois dans son Mississippi natal pour s’occuper de sa mère, veillée 24 heures par jour par une infirmière.

Des rencontres inoubliables

Au cours de sa longue carrière, Nanette Workman collaborera de près ou de loin avec des géants de la musique : les Rolling Stones, John Lennon, Ringo Starr, George Harrison, Johnny Hallyday, Peter Frampton. « Dans mes souvenirs, j’ai eu bien du plaisir, c’est important de s’amuser tout en travaillant. Mais j’ai surtout beaucoup appris sur scène en coopérant avec ces professionnels », de poursuivre la musicienne. Pour les meilleurs souvenirs, elle suggère de lire sa biographie, Rock N’ Romance, sortie en 2008.

Nanette Workman au Centre Marcel-Dulude (530, boul. Clairevue Ouest) ce samedi 22 septembre, à 20 h. Les billets sont en vente au coût de 38 $.