Jean Béliveau est l’homme qui marche

Conférence à Saint-Basile

Dans le cadre de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur, Jean Béliveau, le marcheur, viendra raconter son tour du monde au public de la bibliothèque Roland-LeBlanc, ce mercredi 23 avril, à 19 h 30. Le conférencier témoignera de sa démarche avec des images saisissantes provenant des cinq continents.

Le 18 août de l’an 2000, lors de son 45e anniversaire, Jean Béliveau quitte Montréal. Son objectif est d’effectuer le tour du monde à pied afin de promouvoir la Paix et la non-violence au profit des enfants du monde. Solitaire, il n’a pour compagnon qu’un tricycle à bagages avec un peu de nourriture, ses vêtements, une trousse de premiers soins, une petite tente et un sac de couchage. Une aventure qui va durer 75 000 km, se déroulera dans 64 pays et pendant… 11 ans! « C’est étrange parce que j’ai plusieurs souvenirs qui se sont effacés de ma mémoire au cours de ce périple. Lorsque je suis parti, j’ai laissé derrière moi un paquet de choses et me suis concentré sur la marche, avec les sens tous ouverts. Mais à mon retour, j’ai été surpris de constater que des souvenirs avaient quitté ma tête. C’est comme si j’avais pesé sur le bouton delete. Aujourd’hui, j’ai encore des repères à refaire, mais heureusement, ils reviennent peu à peu », lance Jean Béliveau, que le journal Les Versants a joint.   

Lors de son pèlerinage, Jean Béliveau a l’intention de traverser les continents; il marche donc de Montréal jusqu’au Brésil, puis de l’Afrique du Sud jusqu’au Maroc. De l’Europe, il passe vers la Turquie, l’Iran, l’Inde et la Chine. Et ensuite, du Japon vers les îles de l’Asie du Sud-Est. Ensuite, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, pour terminer son périple au Canada, de Vancouver à Montréal. Cette aventure de 11 ans coïncide aussi avec la proclamation des Nations unies : 2001-2010 – Décennie internationale de la promotion d’une culture de la non-violence et de la paix au profit des enfants du monde. « La crise du verglas m’avait beaucoup secoué. J’ai dû fermer mon entreprise d’enseignes lumineuses, à Granby, alors j’étais dans un creux existentiel, une crise existentielle. J’avais besoin de me sauver de moi-même. Je me disais : « J’aime mieux me faire manger par les lions que de me faire avaler par la société. » J’en étais rendu là. Mais la marche, c’est une thérapie. Ça aide. Alors, je me suis mis à marcher à Montréal. Puis en novembre 1999, j’ai décidé que je partirais faire le tour du monde », de raconter le conférencier.

Jean Béliveau est également l’auteur de L’Homme qui marche, un livre captivant qui relate sa vie de globetrotteur. « En chemin avec moi, j’avais mes journaux personnels, dans lesquels je gribouillais des notes; je les appelais « mes confidents ». Ces écrits, je les ai transformés en livre que je présenterai à la conférence. »

Invité dans le cadre de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur, monsieur Béliveau ajoute : « Un auteur, ça pense, réfléchit, crée, écrit. Ça attrape des étincelles dans l’univers et les transforme en matière. C’est une belle journée pour la communication. »

Le nombre de places étant limité, il est nécessaire de s’inscrire à l’avance et de venir vous procurer un laissez-passer à la bibliothèque Roland-LeBlanc. L’activité est gratuite, mais des frais de 5 $ s’appliquent pour les non-membres de la bibliothèque, sous réserve de places disponibles. Pour plus d’informations, communiquez au 450 461-8000, poste 8500.