Humoriste dans son patelin

Claudine Mercier au Centre Marcel-Dulude

La Montarvilloise Claudine Mercier s’implique dans sa municipalité; elle a animé le Relais pour la Vie Saint-Bruno (2016) et a été porte-parole du Circuit des arts à deux reprises (2013 et 2014). Elle s’est aussi manifestée en faveur du boisé des Hirondelles. Mais c’est en tant qu’humoriste qu’elle sera sur la scène du Centre Marcel-Dulude ce samedi 3 décembre.
« Je suis vendue à Saint-Bruno! J’adore cette ville, j’en parle souvent avec enthousiasme! », commence Claudine Mercier, avec qui le journal s‘est entretenu. « Les gens que je côtoie sont gentils. J’aime les arbres, la nature; c’est un milieu de vie extra! Donner un spectacle ici, c’est particulier; c’est comme si je me produisais dans ma ville natale », explique l’humoriste de 55 ans qui présente son 5e one-woman-show. Pendant l’entrevue, elle indiquera qu’elle aborde cette répétition du « 5 » comme un signe de chance.
En rodage
Sa venue au Centre Marcel-Dulude sera en fait une dernière soirée de rodage avant de partir en tournée à travers tout le Québec, en 2017. L’humoriste revient sur scène après une pause de trois ans. Le spectacle, d’une durée de 95 minutes sans entracte, sera donc sensiblement celui qu’elle promènera ailleurs en province.

« Trouver des gags, ça permet de faire travailler le cerveau, et la créativité, c’est stimulant; c’est un besoin dans ma vie. Je carbure à la créativité. » – Claudine Mercier

Spectacle varié
Ce 5e one-woman-show est un mélange de tout ce que Claudine Mercier a présenté au cours de sa carrière, dans ses spectacles précédents : imitations, chansons, personnages, monologue. « J’aime la variété. Avec le temps, après 25 ans de carrière, j’ai décidé d’enligner mon nouveau spectacle vers la diversité. Ça permet un procédé plus dynamique », mentionne celle qui abordera plusieurs sujets d’actualité, notamment la politique, l’environnement, la chirurgie plastique, la quête du bonheur, le terrorisme. Son personnage de la petite fille est de retour. « La petite fille est mon personnage préféré, parce que je me permets de dire tellement de choses avec elle! Je peux raconter beaucoup à travers elle; elle apporte un regard neuf, teinté de rien. » L’humoriste proposera aussi d’autres personnages, et de nouvelles imitations, entre autres de Charlotte Cardin et Coeur de Pirate. « Je fais également une parodie de l’émission En direct de l’univers, avec Ginette Reno, qui pogne gros! »
Vingt-cinq ans de carrière
Diplômée de l’École nationale de l’humour dans la discipline création humoristique en 1989, Claudine Mercier amorce une première tournée en 1993 avec Claudine Mercier 1, dans laquelle elle parodie La La La Human Steps et imite plusieurs personnalités. Dans Claudine Mercier 2, en 1998, la Montarvilloise propose sa version de Lise Watier, spectacle qui lui vaudra quatre statuettes, soit un Félix pour le spectacle de l’année – Humour, en 1998, et l’Olivier du Meilleur spectacle d’humour pour une performance, l’Olivier de la Meilleure imitation et l’Olivier du Spectacle d’humour le plus populaire, en 1999. Elle revient ensuite en 2003 avec Mercier 3, qu’elle décrit comme le « spectacle de la transformation », et après une longue pause, lors de laquelle elle fait notamment une incursion au cinéma (Idole instantanée, 2005), Claudine Mercier présente, en 2011, sa quatrième prestation, Dans le champ, du stand-up classique. Elle se dit fière du chemin parcouru et des 750 000 billets qui ont trouvé preneurs pendant ce quart de siècle. « Quand on commence dans ce métier, il y a une naïveté qui s’installe. Le premier spectacle fonctionnait bien, et je trouvais ça énorme. Je pensais à court terme, je ne voyais pas plus loin. Aujourd’hui, je me considère chanceuse et privilégiée d’être autonome financièrement, de gagner ma vie avec ce métier, de pouvoir revenir avec une nouvelle production aux cinq ans et de parcourir le Québec pendant deux ans et demi », raconte une femme heureuse, vivante et stimulée par ce retour sur les planches.
Pause peinture
C’est d’ailleurs parce qu’elle s’ennuyait de la scène que l’humoriste a décidé de préparer ce cinquième spectacle. Mais entre chacun d’eux, Claudine Mercier devient artiste peintre à ses heures : « Trouver des gags, ça permet de faire travailler le cerveau, et la créativité, c’est stimulant; c’est un besoin dans ma vie. Je carbure à la créativité. C’est la raison pour laquelle je peins lorsque je suis en pause de la scène. » Elle a aussi participé en tant qu‘artiste au Circuit des arts de Saint-Bruno-de-Montarville : « La peinture me passionne beaucoup. Je retourne toujours à l’atelier. C’est comme une drogue… ça doit être quelque chose qu’ils mettent dans la peinture! Aujourd’hui, j’en fais moins, parce que je concentre toutes mes énergies dans le spectacle et c’est très demandant. »
Claudine Mercier sera au Centre Marcel-Dulude le samedi 3 décembre, à 20 h. Quelques billets, au coût de 38 $, sont encore disponibles.