Guy Nantel s’inspire de la corruption

Centre Marcel-Dulude

« Un personnage de scène est toujours plus amplifié et exagéré, mais je ne suis pas si différent de ce que je présente en spectacle. Je dis ce que je pense, mais évidemment, ça reste de l’humour. Disons qu’il y a beaucoup d’exagération afin de faire rire le public; c’est ça, l’art de l’humour en général », explique Guy Nantel, qui se définit comme un humoriste social-politique.  

Depuis maintenant 25 ans, Guy Nantel s’impose de façon unique et originale dans le domaine de l’humour. Redoutable observateur qu’aucun sujet n’embarrasse, il s’inspire beaucoup de l’actualité. Avec ses prises de position, Nantel fait réfléchir, dénonce et met en évidence les contradictions de notre société en s’attaquant aux travers humains. Avec son nouveau spectacle Corrompu, Guy Nantel analyse la société et ses enjeux avec esprit et cynisme, fidèle à ses habitudes. Il reste irrévérencieux, sans filtre et sans tabou.

La prestation au Centre Marcel-Dulude se déroulera entre la première médiatique à Québec et celle, à venir, à Montréal. Après six mois d’écriture et quelques mois de rodage, de textes à apprendre par cœur et de numéros testés dans les bars, à observer les réactions du public, l’humoriste est maintenant dans son élément préféré : la scène. « J’aime moins écrire. C’est un travail solitaire. C’est lorsque la tournée s’amorce que je me sens bien parce que je recommence à voir du monde », souligne Nantel, qui affirme que son spectacle demeure dans la plus pure tradition de ce qui l’a rendu célèbre, soit le monologue (stand-up). « Corrompu » est le thème du spectacle. « C’est un mot très à la mode ces temps-ci au Québec. La corruption est partout, mais je parle aussi de la corruption de l’âme, de mon âme, de mes pires défauts. À travers moi, j’aborde également les travers de la société et de nos politiciens. »

Selon lui, les scandales financiers, les dessous de la politique municipale et les témoins de la Commission Charbonneau sont d’excellents sujets pour sa carrière. « Plus ça va mal dans la société, mieux c’est pour moi! » Questionné sur la Charte des valeurs québécoises, il indique qu’il n’a pas cru nécessaire d’ajouter un numéro sur le sujet dans son spectacle. « Je parle de religion et d’accommodements raisonnables depuis maintenant les 10 dernières années. Je n’avais pas à revenir là-dessus. »

Guy Nantel sera au Centre Marcel-Dulude ce samedi, à 20 h. Des billets sont en vente au coût de 38 $.