GAGNON en solo à Saint-Bruno

Exposition

L’artiste GAGNON expose en solo du 5 au 28 mars dans les locaux de Hachem Saint-Bruno. Elle sera en vernissage ce samedi de 14 à 19 h.

Elle a déjà participé au Circuit des arts de Saint-Bruno-de-Montarville, et en 2002, elle a exposé en solo à la Maison de la gare. Artiste invitée du magasin Hachem Saint-Bruno dans le cadre des festivités de la réouverture du magasin, la Montarvilloise exposera dans sa municipalité pour la première fois depuis longtemps. « Cette offre m’a été donnée sur un plateau d’argent et je trouve l’occasion très plaisante. C’est important pour moi de revenir présenter mes œuvres à la population d’ici. Je prends ça comme une opportunité de participer à quelque chose de local et de montrer à tout le monde où je suis rendue dans ma création », mentionne au journal GAGNON, une Montarvilloise dans l’âme. « Je vis ici depuis plus de 20 ans. Mes enfants ont été baptisés et sont allés à l’école ici. Ma carrière s’est entamée ici », explique GAGNON.

Étudiante en graphisme à Montréal dans les années 80, GAGNON est indisposée par cette création trop dirigée. « Je savais que ce n’était pas pour moi. Je suis une fille libre et avec cette profession, je me retrouvais avec trop de contraintes », souligne celle dont le véritable nom est Lyly Gagnon. Un élément déclencheur dans sa vie l’amène à réaliser un premier tableau. Il sera délivrance et liberté. « J’ai toujours dessiné, j’ai toujours été créative. Depuis que je suis petite. J’ai toujours su qu’un jour… Mais à la suite d’un parcours, disons, sinueux, j’ai suivi ce cours de graphisme qui n’était finalement pas pour moi. Puis un jour, je me suis séparée, et j’ai vécu ce que j’appelle ma révélation de la peinture. Il était 3 h du matin. J’étais dans mon sous-sol. Je me suis « garrochée » sur la toile », raconte la mère de trois enfants. « Je me suis retrouvée devant mon œuvre et c’est à ce moment que j’ai décidé que j’allais gagner ma vie de cette façon, avec la peinture. Et je me suis lancée dans cette passion comme si c’était une urgence, à 100 milles à l’heure. Comme un torrent », déclare celle qui a passé l’été dernier en Provence pour peindre.

Depuis, GAGNON peint. Quinze ans déjà à créer dans son atelier, qu’elle surnomme le laboratoire, parce qu’elle y fait de l’exploration. Elle privilégie l’acrylique. En résulte une peinture expressive, dans laquelle un tourbillon de mouvements est souligné par des couleurs chaudes, fortes, percutantes, qui ne peuvent laisser le spectateur indifférent. Dans ses tableaux, on reconnaît le buffle, le cheval, le coq enragé, le hibou, parfois le pot à fleurs. Souvent, c’est aussi l’abstraction.      

Aujourd’hui, ses œuvres, une cinquantaine par année, se retrouvent à la galerie Blanche, à Montréal, ainsi qu’à la galerie Perreault, à Québec. Une troisième accueillera bientôt ses tableaux, aux États-Unis. « C’est la raison pour laquelle je peux participer à l’événement chez Hachem. J’ai des tableaux en attente d’être expédiés quelque part chez nos voisins du Sud », de poursuivre GAGNON.  

L’artiste a obtenu un diplôme de l’Académie des arts de Montréal en 1990. Elle a participé à plusieurs expositions solos et collectives au Canada. Elle a réalisé une œuvre pour Guy Laliberté, qu’il a incluse dans la collection privée du Cirque du Soleil.

« Depuis un an, je travaille sur la liberté, le lâcher-prise, le moment présent. J’essaie également de travailler sur ma personne, de m’améliorer, de mieux en mieux, et de faire de même pour ma peinture. Aller chercher ce qu’il y a de meilleur, ce qu’il y a de plus grand en moi. C’est un travail universel, qui me valorise dans ce que j’accomplis. Tout le monde a droit à ça : de s’éclater, d’essayer des affaires, de créer, de se tromper, de recommencer, de vivre, de faire des choses. C’est possible! »