Gabriella retrouve ses racines à Saint-Basile-le-Grand

Gabriella à The Voice en France

La télé, la radio, le Web, la une du Journal de Montréal, Gabriella était partout au début du mois. Mais aussi chez elle, à Saint-Basile.

Même si elle a été présentée comme Montréalaise à l’émission The Voice, et également sur la une du quotidien montréalais du 2 février, Gabriella est une auteure-compositrice-interprète née à Saint-Basile-le-Grand. Malgré les concerts donnés en Europe et au Québec, elle y réside encore avec ses parents et son petit frère. « Pour moi, Saint-Basile, c’est le passage de toute une vie. Je suis née là! J’ai été serveuse pour les restaurants Chez le Vieux et Resto de la Place, j’ai travaillé pour Les Jardins d’Angèle et comme superviseure de plateaux pour la Ville. J’ai aussi fait des lectures à la messe, alors, je ne peux pas me sentir plus chez moi que chez moi », mentionne au journal une Gabriella sereine malgré la tempête médiatique dans laquelle elle est entraînée.     

Lors de son audition à l’aveugle pour l’émission française, seule sur scène accompagnée de son violon et vêtue d’une petite robe blanche, Gabriella a interprété « The Scientist », de Coldplay. En moins de deux minutes, la jeune femme de 22 ans a impressionné les membres du jury, composé de Garou, Zazie, Florent Pagny et Mika.   

Aujourd’hui, la vidéo de sa prestation a été vue des milliers de fois et son album, The Story Of Oak & Leafless, lancé l’automne dernier, vient de grimper en flèche dans les palmarès des ventes. « Le lancement n’avait pas été beaucoup médiatisé. Disons qu’il n’y a pas eu beaucoup d’intérêt pour l’album au début. Tout a changé. J’ai l’impression qu’il vient tout juste de sortir. Il connaît un regain », commente Gabriellla, dont le véritable nom est Gabrielle Laberge.

Très jeune, elle découvre sa passion pour la musique. Cette passion se transforme rapidement en une véritable raison d’être. Multi-instrumentiste, elle perfectionne l’art du violon depuis l’âge de six ans. Elle affectionne également la guitare et le piano. « Je me souviens que petite, j’ai assisté à un spectacle d’Angèle Dubeau à Saint-Bruno. Je suis allée la voir après sa prestation et elle m’a mis un violon dans les mains. C’est comme ça que tout a commencé », explique la chanteuse, dont les influences passent de Steven Tyler, chanteur d’Aerosmith, à Ed Sheeran. « J’aime en fait tous ceux qui sont auteurs-compositeurs-interprètes, comme moi. C’est la raison aussi pour laquelle j’ai choisi Mika comme coach. »   

Naviguant entre les frontières du folk, de la pop et du rock, la musique de Gabriella lui est inspirée dans un lieu culte, qu’elle souhaite garder secret, et où elle se recueille régulièrement, au parc national du Mont-Saint-Bruno. « Je ne veux pas détruire cette belle tranquillité, mais c’est à cet endroit que je vais me ressourcer, regarder le soleil, gratter la guitare et composer des chansons », de poursuivre l’artiste. C’est aussi dans le parc national qu’elle pratique son yoga et s’entraîne pour parcourir des trajets de 10 km et éventuellement, des demi-marathons.

L’histoire d’un chêne

À la suite d’un premier EP, While The Oak, sorti en mai 2015, Gabriella lance The Story Of Oak & Leafless, un album double. Le premier disque, intitulé The Story Of Oak, contient 9 chansons originales aux arrangements puissants; le second, Leafless, propose 10 morceaux acoustiques, dont 6 titres tirés du premier CD, offerts cette fois dans des versions dépouillées. Dans ses compositions, la Grandbasiloise raconte son vécu. « Halfway There » a été rédigée à la suite du décès de son grand-père, alors que « Millions Lights » raconte un moment passé sur le mont Saint-Bruno avec son père, à regarder les lucioles. « Il y a un chêne devant chez moi. À trois ans, j’ai planté un gland sur le terrain de mes parents, et je l’ai vu grandir toute ma vie. Dans mes compositions, je raconte ce que j’ai vécu, ma prise de position par rapport au monde, mes expériences. Mon album double, c’est aussi l’histoire du chêne, majestueux l’été et vulnérable et sans feuilles l’hiver », explique Gabriella.             

Amoureuse des voyages, Gabriella commence à parcourir le monde, de Saint-Basile aux pays d’Europe, mais peut-être davantage prochainement. « Ma plus grande fierté? C’est d’être Grandbasiloise. J’ai fait des spectacles un peu partout, mais jamais dans ma ville. Ce serait un rêve. J’ai hâte d’ailleurs que les gens réagissent, que la Ville me fasse signe, me soutienne, m’encourage », de lancer la violoniste.