Emmanuel Lauzon honoré pour Pou-Ah!

Grands Prix du livre de la Montérégie 2013

L’Association des auteurs de la Montérégie (A.A.M.) tenait son 12e gala des Grands Prix du livre de la Montérégie le lundi 29 avril, à l’édifice patrimonial Marcel-Robidas de Longueuil. Pour l’occasion, 4 juges s’étaient vu soumettre 40 œuvres publiées selon les catégories du concours et l’auteur de Beloeil Emmanuel Lauzon a été sélectionné pour recevoir le prix Fiction jeunesse (primaire) 2013 pour son premier roman, le tome 1 de Pou-Ah!, publié chez Cornac.

Un court extrait du bouquin d’Emmanuel Lauzon a été lu publiquement devant près d’une centaine d’auteurs, éditeurs et autres personnalités du milieu littéraire et artistique montérégien. « Avant de réussir à être publié, je suis passé par une sérieuse remise en question sur mes talents d’auteur. Je trouvais que j’avais mis beaucoup de temps, d’énergie et d’espoirs dans un but qui m’apparaissait de plus en plus inaccessible. Puis, j’ai signé mon premier contrat d’édition, ce qui m’a redonné un peu d’espoir. Mais recevoir un prix de littérature pour mon premier roman, je dois admettre que ça me laisse croire que j’ai peut-être ma place dans ce milieu, finalement », souligne au journal Emmanuel Lauzon.

Pour l’auteur jeunesse, ce prix représente le fruit de sa persévérance des dernières années. « J’ai été un élève, disons… turbulent. J’ai connu un parcours scolaire assez houleux en raison de mon déficit d’attention et j’ai lâché l’école à 16 ans. Mes résultats étaient désastreux, mais j’avais toujours la tête pleine d’idées pour des concepts et des histoires. J’ai finalement raccroché à l’âge de 18 ans, écœuré de laver de la vaisselle au Pub Saint-Bruno », ajoute Emmanuel Lauzon. Au début de la vingtaine, son côté créatif refait surface et l’amène à s’inscrire à des cours de scénarisation et de création littéraire à l’université pour exploiter ses idées. « Il y a 15 ans, si on m’avait dit qu’un jour j’écrirais un livre, je ne l’aurais pas cru. Si on m’avait dit que je gagnerais un prix de littérature, je serais probablement mort de rire! »

La décision du jury

Le jury a dit de Pou-Ah! qu’il s’agissait d’une histoire très bien racontée dans un style vivant et original, dans une langue riche et soignée, que l’auteur avait accouché d’une histoire drôle, sympathique et pleine de rebondissements. Toujours selon les juges, les chapitres courts et les enchaînements logiques rendent le déroulement facile à suivre. Les illustrations en couleurs de Nicolas Lamy donnent vie au texte, alors que les passages en couleurs rendent le texte attrayant et dynamique. Ces mêmes juges ont souligné que les thèmes de l’intimidation et de la différence étaient bien exploités, sous la forme de l’importance de s’ouvrir à l’autre et de surmonter ses peurs. De plus, ils ont eu un faible pour le personnage de la puce Rufus, qui s’exprime par des phrases rimées lorsqu’il est effrayé. « Je suis surtout flatté de cette évaluation. Ça a pris un certain temps avant que je commence à  recevoir des commentaires à propos de mon œuvre. Je suis heureux de constater que j’ai atteint la plupart de mes cibles. »

Les résultats des débats du jury ont été remis à la présidente de l’A.A.M., Gaétane Dufour.