Emmanuel Lauzon aborde l’anxiété

Taguée, un nouveau roman dans la collection Tabou

L’auteur Emmanuel Lauzon s’apprête à publier un deuxième roman dans la collection Tabou des Éditions De Mortagne. Le lancement officiel de Taguée, une histoire qui aborde les troubles anxieux, aura lieu au Atomic Café, à Montréal, le mardi 10 novembre prochain.

En lisant Taguée, le lecteur suit le parcours difficile d’une adolescente qui souffre d’anxiété et qui se lie d’amitié avec une personne âgée au seuil du grand départ. Tous les deux ne vont pas bien, mais contrairement à l’aîné, encore passionné face à la mort, la jeune fille veut en finir même si elle a encore toute la vie devant elle. « Taguée n’est pas la suite de La rage de vivre, mon premier titre paru aux Éditions De Mortagne qui parlait de TDAH. Mais je dirais que c’est la suite logique dans la collection Tabou. En tant qu’intervenant jeunesse, le domaine psychosocial m’intéresse beaucoup. Les troubles mentaux chez les jeunes sont répandus et c’est une situation qui me touche, qui m’interpelle », mentionne en entrevue l’auteur Emmanuel Lauzon.

La rédaction de ce nouveau roman a été assez complexe, à en croire son auteur. Le texte a été écrit il y a sept ans, mais au départ, il n’était pas destiné à devenir un roman. « J’ai rédigé mon histoire il y a longtemps, à la manière d’un scénario, un scène à scène. Il n’était alors pas du tout question d’un bouquin. Mon but était d’en faire un film, mais j’ai appris que le milieu du cinéma est beaucoup plus compliqué que le milieu du livre. Ce n’est que plus tard que j’ai décidé de le transformer en livre, mais sans que ça aboutisse », explique celui qui deviendra bientôt papa.

Lorsqu’il a signé avec les Éditions De Mortagne pour La rage de vivre, le romancier en a profité pour parler de cette histoire qui était en chantier. « La thématique du trouble anxieux était là, mais alors beaucoup moins présente. Disons que ce n’était pas le sujet principal, mais un sous-thème », de poursuivre l’intervenant jeunesse. Sur une période d’un an et demi, Emmanuel Lauzon a réécrit son œuvre, cette fois en faisant en sorte que l’anxiété devienne le thème central de l’histoire.   

Évolution d’écriture

De La rage de vivre à Taguée, Emmanuel Lauzon, qui a déjà publié deux romans jeunesse (Pou-Ah! et Opération Sauve qui pou!), estime que l’évolution de son écriture a fait un bond de géant. « Avec celui-ci, j’ai atteint un niveau de maturité en tant qu’auteur. Il est plus complet; ma trame narrative est mieux ficelée. Je n’ai pas fait d’erreur de débutant. J’ai développé mon style, il transparaît dans presque toutes mes productions : le souci de passer un message de persévérance, de résilience, d’audace », raconte l’écrivain, qui se dit fier aussi de s’être glissé dans la peau d’un personnage féminin.

Puise-t-il son inspiration dans sa propre expérience de vie? « Bien sûr! Je dirais à 80 %, et pour plusieurs raisons. Je n’ai pas eu un parcours traditionnel, notamment à l’école. Oui, je vais chercher cette persévérance, cette résilience, dans ce que j’ai vécu, entre autres, tout cela combiné aussi avec ce que je vis avec les jeunes que je rencontre dans le cadre de mon travail d’intervenant. » 

Sous embargo

Emmanuel Lauzon a également signé un contrat avec les Éditions de la Bagnole, pour un projet de littérature jeunesse. Il ne peut pas en parler pour le moment, puisque c’est sous embargo, mais il s’agirait d’un projet individuel, auquel il n’est pas impossible que des collaborateurs s’ajoutent. « Sans fermer la porte à la collection Tabou, je retourne à la littérature jeunesse parce que ce sujet m’intéresse, mais aussi, peut-être, parce que bientôt j’aurai un fils et que je souhaite que mes histoires lui soient accessibles plus rapidement. »

QUESTION AUX LECTEURS

Avez-vous déjà lu un roman d’Emmanuel Lauzon?