De retour à la bibliothèque

Déconfinement progressif

Les bibliothèques municipales ont rouvert partiellement vendredi dernier. Seuls les services du prêt et du retour de documents sont autorisés en ce moment.

Le gouvernement du Québec a donné le feu vert aux bibliothèques afin de rouvrir uniquement les comptoirs de prêts à partir du 29 mai. Les musées et les cinés-parcs ont reçu aussi cette autorisation de rouvrir progressivement.

Pour la chef de division Marie-Josée Benoit, de la bibliothèque municipale de Saint-Bruno-de-Montarville, cette réouverture est une bonne nouvelle. « On attendait le feu vert de la santé publique. Et les citoyens attendent avec impatience d’emprunter des livres à la bibliothèque. Par contre, le délai pour se préparer est court! La semaine a été bien occupée », indique Marie-Josée Benoit.

« On demande aux gens de ne pas rapporter leurs livres tous en même temps. » – Marie-Hélène Parent

Rappelons que le déconfinement progressif des bibliothèques a été annoncé le vendredi 22 mai par la députée de Montarville et la ministre de la Culture, Nathalie Roy.

Du côté de Sainte-Julie, la bibliothécaire en chef, Marie-Hélène Parent, évoque une annonce positive. « Nos abonnés aimeraient bien revenir dans nos locaux, mais pour l’instant, au début, seul le comptoir de prêts sera ouvert. Le déconfinement se déroule petits pas à petits pas », mentionne Marie-Hélène Parent.

Le bouquinage interdit

Ainsi, la circulation dans les rayons des bibliothèques, la sélection de ses bouquins sur les étagères, la lecture sur place… Pour l’instant, ces petits plaisirs ne sont pas autorisés par la santé publique.

En ce qui concerne la bibliothèque Roland-LeBlanc, à Saint-Basile, elle demeure aussi fermée. Cependant, les usagers sont invités à faire connaissance avec le nouveau service de prêt « sans contact » afin d’emprunter un maximum de cinq documents par semaine en consultant d’abord leur disponibilité au catalogue. « Bien que le nombre de prêts de livres numériques ait triplé, pouvoir feuilleter les pages d’un bon roman est un bonheur qui ne se compare pas », croit la directrice de la bibliothèque Roland-LeBlanc, France Goyette.

C’est également un prêt sans contact qui est proposé aux bibliothèque de Saint-Bruno et de Sainte-Julie, à condition d’avoir procédé à une réservation de ses titres en ligne ou par téléphone. Des délais sont à prévoir avant de mettre la main sur ses lectures.

Des milliers de livres empruntés… de retour

Les édifices municipaux ont fermé leurs portes le 13 mars dernier. Ce fut le cas aussi des bibliothèques municipales, qui ont interdit l’accès à leur chute à livres afin de réduire le risque de propagation du virus. Ainsi, les frais de retard ont été annulés afin d’accommoder les abonnés. Or, le journal a appris que 15 000 documents empruntés à la bibliothèque de Sainte-Julie n’étaient pas revenus en raison du confinement. « On demande aux gens de ne pas rapporter leurs livres tous en même temps », prévient Marie-Hélène Parent. La bibliothèque de Saint-Bruno en compte quant à elle 8000 qui sont au moment d’écrire ces lignes absents des rayons. Depuis le 29 mai, les retours sont possibles. À Saint-Basile, 7000 autres n’ont pas encore été rapportés en raison du confinement; la chute à livres est ouverte une journée et demie par semaine. Les livres retournés seront mis en quarantaine durant 72 heures par mesure de sécurité.

Quand on lui demande ce que ce déconfinement progressif vient changer dans la mission d’une bibliothèque publique, Marie-Josée Benoit estime qu’il est tôt pour spéculer. « Ce à quoi on aspire, c’est qu’elle redevienne ce lieu d’échanges. » Pour France Goyette, la mission est de permettre aux citoyens de continuer à lire, s’informer, se divertir. « Pendant cette situation, j’ai vu l’importance de la lecture comme nourriture de l’âme et de l’intellect; je pense que ce service peut être considéré comme étant essentiel pour le bien-être et l’équilibre. »