Crachin, un premier roman pour Éloïse Simoncelli-Bourque

Une auteure de Saint-Bruno-de-Montarville publie un premier roman aux Éditions Fides. Crachin, d’Éloïse Simoncelli-Bourque, se veut un roman noir au coeur d’un scandale minier.
À la suite d’études en éducation, Éloïse Simoncelli-Bourque prend le large pour des expériences de coopération internationale. Entre autres au Guatemala, là où plusieurs années plus tard, elle campera le décor de Crachin, son premier roman, inspiré de souvenirs de ce périple en Amérique centrale. « Ce livre, dans le fond, c’est beaucoup mes réflexions, mes questionnements sur le monde et une partie de mon expérience de vie. C’est également l’espoir de rédiger un autre bouquin un jour, plusieurs autres peut-être, et une ouverture sur le monde de l’écriture et de la publication », mentionne en entrevue Éloïse Simoncelli-Bourque.

« Ce que je préfère, c’est écrire dans le parc du Mont-Saint-Bruno. » – Éloïse Simoncelli-Bourque

Avoir conscience
La romancière souhaite présenter une fiction porteuse d’une réflexion critique. « J’aimerais que le lecteur s’attache à mes personnages, parce que ceux-ci pourraient éventuellement revenir dans d’autres récits. Mais je veux surtout que la lecture de Crachin incite à la réflexion, soulève des enjeux, pose des questions, suscite l’intérêt d’en apprendre davantage sur les enjeux socio-environnementaux, l’exploitation des ressources naturelles », indique Éloïse, qui a vécu une année avec les femmes de l’Association de développement communautaire Compartir, au Guatemala. Elle avait alors 23 ans. « J’avais besoin de vivre cette expérience de coopération internationale; j’avais besoin de savoir ce qui se passe, de le vivre de l’intérieur, de savoir comment fonctionne le monde capitaliste. J’avais envie de connaître et de changer les choses… et ce, même si elles ne changent pas assez vite. Sans un changement de nos mentalités profondes, ici, au nord, rien n’évoluera ailleurs dans le monde », pense-t-elle.
Mais pour la Montarvilloise, il faut être cohérent. C’est la raison pour laquelle elle, son conjoint, ses enfants n’achètent pas neuf et privilégient l’achat local biologique. Ils réduisent leur consommation d’énergie, utilisent les transports en commun ou font du covoiturage. « Plus tu en sais, et plus c’est hypocrite de ne pas être cohérent avec ce que tu sais », poursuit Éloïse, une enseignante de 2e année au primaire.
Écrire
C’est d’abord en travaillant à la rédaction de ressources pédagogiques que la passion de cette femme pour la création littéraire s‘est développée. « Mon goût d’écrire provient de ces jeux de rôles que je créais – huit ressources pédagogiques différentes. J’écrivais, en quelque sorte, de la fiction dans le cadre de ce jeu, et j’avais adoré cela! » d’expliquer celle qui se qualifie de lectrice boulimique. « Oui, je lis beaucoup. C’est ce qui m’a aussi poussée à m’essayer en tant qu‘écrivaine. Je n’ai pas la prétention d’écrire de la grande littérature, mais il se publie de tout, pour tous les goûts… Avec Crachin, le lecteur devrait vivre un bon moment de lecture. » C’est à la suite d’un séjour en Bolivie, où elle avait tourné un documentaire pour l’UQAM, qu’Éloïse a décidé de se mettre à la tâche. Elle a fait l’achat d’un petit ordinateur portable, qu’elle apporte partout. « Je n’ai pas de bureau. Je travaille assise dans le divan ou dans mon lit, mais ce que je préfère, c’est écrire dans le parc du Mont-Saint-Bruno, sur une table à pique-nique. »
Quand elle n’est pas plongée dans la lecture d’un roman noir, de Ian Manook, Patrick Bard, Yasmina Khadra ou d’un auteur suédois, entre l’enseignement, la vie de famille et la course à pied, Éloïse pianote sur son clavier d’ordinateur portable en vue de mettre en pages un deuxième titre, et peut-être un troisième, un quatrième… « Crachin représente l’automne. Ce sont des rêveries, mais mon suivant, qui se déroule dans l’industrie pharmaceutique et qui est déjà en chantier, serait l’hiver. Ainsi de suite. J’envisage une série de quatre livres, et plus tard, un roman dont la narration est au je », conclut Éloïse.
Visibilité
Éloïse Simoncelli-Bourque participera au Salon du livre de Montréal, les 17 et 18 novembre, pour des séances de dédicaces. Elle sera au kiosque de Fides de 18 à 20 h. Elle sera aussi à la table des auteurs du Marché de Noël de Saint-Bruno, plus tard en décembre. Enfin, le 22 février 2017, à 19 h 30, elle donnera une conférence à la bibliothèque municipale.